THOMAS André

Par Gilles Pichavant

Ouvrier Métallurgiste ; syndicaliste CGT ; poursuivi dans le cadre de la répression de la grève du 30 novembre 1938.

En 1938, André Thomas était le secrétaire du syndicat CGT des établissements Cail à Denain (Nord). Le 2 décembre 1938, une foule considérable de travailleurs, licenciés à la suite de la journée du 30 novembre 1938, s’était massée calmement, avant 8 heures, en face de l’entrée de l’usine, à la suite de l’annonce par la direction du ré-embauchage des ouvriers. L’usine était gardée par des gardes mobiles et des gendarmes, et la police locale chercha à faire évacuer la foule. N’y parvenant pas, le commissaire fit les sommations d’usage, et l’ordre fut donné aux gardes mobiles et aux gendarmes d’évacuer la place. Cela ne se fit pas sans heurts. La police cherchait surtout André Thomas qu’elle appréhenda dans une maison voisine après qu’il eut réussi à s’échapper du café où il s’était réfugié.

Le 7 décembre 1938, il fut condamné à 6 mois de prison pour outrage et entrave à la liberté du travail. Le 10 décembre 1938, il fut de nouveau conduit devant le juge d’instruction avec Omer Pavot, Henri Fiévez, Henri Jolis et Thurotte, pour avoir participé à l’élaboration et à la diffusion d’un tract remis aux métallurgistes le 21 novembre 1938 ; ils furent tous inculpé d’avoir contrevenu aux dispositions de l’article 2 du décret du 12 novembre 1938, le rendant passible de 6 jours à 6 mois de prison. Ayant fait appel à sa condamnation à 6 mois de prison, la cour d’appel de Douai réduisit la peine d’André Thomas à 4 mois, le 26 janvier 1939.

En 1938, André Thomas habitait à Douchy, rue de Denain.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article208899, notice THOMAS André par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 15 novembre 2018, dernière modification le 3 juillet 2020.

Par Gilles Pichavant

Journal de Roubaix, 3 et 10 décembre 1938, 27 janvier 1939 — Ce Soir, 10 décembre 1938.

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