Par Jean-Sébastien Chorin
Né le 22 mai 1909 à Jassy ou Bucarest (Roumanie), de nationalité roumaine, présumé exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Toussieu (Isère, Rhône) ou à Genas (Isère, Rhône depuis 1968) ; clerc d’avoué et ingénieur agricole ; résistant FTPF-FFI.
Emil Rosenstein (dit Émile Rosenstein) était juif roumain. Il était le fils de Filip et de Toni Shtein. Il était marié à Hilda. Il émigra en France et demeura 4 rue Edmond Rousse à Paris (XIVe arr.). Il fut clerc d’avoué et ingénieur agricole.
Emile Rosenstein, alias Rolland Olivier, fut résistant FTPF-FFI. Sa femme semble avoir eut également des activités dans la Résistance.
Émile Rosenstein fut arrêté le 4 juillet 1944 à Lyon (Rhône) par la Milice au cours d’une rafle, place Henri (IIIe arr.). Il fut conduit à la prison de Montluc et incarcéré dans la « baraque aux Juifs ».
Le 12 juillet 1944, à 17h30, il fut appelé avec les détenus Koniki* et Meller* (ou Neller), pour être transporté dans les locaux de la Gestapo, place Bellecour. Disparu à cette date, il fut considéré comme probablement fusillé à Genas (Isère, Rhône) ou Toussieu (Isère, Rhône).
En effet, le 12 juillet, cinquante prisonniers de Montluc furent exécutés à Genas et Toussieu. Dix d’entre eux ne furent pas identifiés. Par ailleurs, à cette date, aucun convoi important ne quitta Montluc en direction de Compiègne ou de Drancy. Seuls, vingt-six détenus, dont les noms étaient connus et parmi lesquels ne figurait pas Émile Rosenstein, furent dirigés vers l’Allemagne pour y travailler.
Émile Rosenstein fut homologué capitaine des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il obtint le titre d’interné résistant et fut reconnu Mort pour la France.
Par Jean-Sébastien Chorin
SOURCE : Arch. Dép. Rhône, 3460W1 (liste de la baraque de Montluc), 3335W30, 3335W22, 3335W11 (fichier Montluc, fiches et dossiers de Meller ou Neller, Koniki et Émile Rosenstein).— SHD, Vincennes, inventaire de la sous-série GR 16P.— Journal officiel de la République française, 14 novembre 1947.— Mémoire des hommes.— Site Internet de Yad Vashem.