COURCOL Georges, Charles, Louis

Par Jean-Pierre Besse, Julien Cahon

Né le 20 juillet 1920 à Amiens (Somme), mort le 3 décembre 2003 à Amiens ; employé SNCF ; chanteur amateur ; militant communiste dans la Somme ; secrétaire départemental de l’Union des jeunesses républicaines de France (1949-1952) ; membre du Conseil national des Vaillants (1950), président-fondateur de L’indépendante artistique amiénoise (1957-2003).

Amiénois, originaire du quartier Bapaume, Georges Courcol, élevé par sa tante Marcelle, suivit sa scolarité à l’école Châteaudun. Après le certificat d’études, il quitta un temps Amiens pour la commune proche de Salouel (Somme) avant de revenir dans sa ville natale. Chanteur – deux de ses oncles ont chanté en première partie des récitals d’Edith Piaf – il fit ses premiers pas en public, en 1939, dans une salle de cinéma de la rue Saint-Honoré à Amiens, pendant les coupures de films. Souhaitant devenir journaliste sportif, il entra finalement au chemin de fer en 1940. Il fut chauffeur de locomotive puis ouvrier d’atelier.

Il déploya une activité militante importante entre 1947 et 1952 dans le département de la Somme au sein des organisations communistes. Membre du comité fédéral en juin 1947, il était alors domicilié rue Coquerel à Amiens (Somme), Georges Courcol accéda au bureau fédéral entre mai 1948 et février 1949 puis resta au comité jusqu’en janvier 1952. Secrétaire départemental de l’UJRF à partir de mai 1949, il remplaça alors Paul Petit, il conserva ce poste jusqu’en 1952 et fut alors remplacé par Marcel Delattre. Georges Courcol était aussi responsable départemental des Vaillants et membre du conseil national de cette organisation en 1950. Lorsque le conseil municipal d’Amiens (Somme) fut dissous en 1950, Georges Courcol fut candidat sur la liste communiste lors des élections de juillet.

Le nom de Georges Courcol disparaît de la scène politique départementale en 1952. En 1953, il écrivit encore quelques articles dans Le travailleur de la Somme, notamment dans la rubrique sportive.
Toutefois, un Courcol est élu membre de la commission des conflits du nouveau Parti socialiste en octobre 1971. Est-ce le même militant ?

En 1968, Georges Courcol fut signataire d’une pétition de soutien à René Lamps, « candidat d’union républicaine » au second tour des élections législatives, après un premier tour marqué par une poussée de la droite. Y figuraient 43 noms de militants socialistes et communistes amiénois, tels que le cheminot Léon Burckel, l’instituteur William Eloy, le cultivateur Gaëtan Sinoquet.

Georges Courcol s’illustra, à partir des années cinquante, sur la scène artistique et culturelle, avec son épouse, Lucienne. Sous le pseudonyme de Georget, il appartenait à la « Troupe des anciens élèves de Bapaume » et donnait des spectacles de chansons à Amiens. Cette troupe devint, en juillet 1954, « L’indépendante artistique amiénoise », dont il était le fondateur. Avec Lucienne Courcol et sept amis comédiens, Georges Courcol, jouait un répertoire de chansons populaires ainsi que des sketches et des pièces de théâtres picardisantes (Edouard David, Camille Dupetit). À partir de 1957, il présida cette compagnie de théâtre, qui sillonna le département.
Dans les années 2000, "L’indépendante artistique" jouait essentiellement pour les maisons de retraite et le troisième âge. En 2002, Georges Courcol et ses comédiens avaient reçu le quinzième label « traditions en fête » du service culturel de la région Picardie, pour les animations proposées dans les maisons de retraite.
Il avait d’autre part réalisé un travail de recherche sur les salles de cinéma à Amiens ainsi qu’une histoire des compagnies théâtrales amiénoises. Il avait également enregistré trois disques (deux 45 tours et un 33 tours) de chansons et patois picards et reçu la médaille d’honneur de la ville d’Amiens en 1988.
Il avait vécu au Sqiare du Tournaisis à Amiens puis vers 1985 boulevard de Bapaume.
Son épouse, Lucienne, née en Février 1924 dans le Pas de Calais, morte le 4 cctobre 2014 à l’hôpital Nord d’Amiens, était femme de ménage à l’école Mercey et après à Condorcet, à Amiens où elle a pris sa retraite. Elle était la trésorière de l’Indépendante Artistique Amiénoise.

Les obsèques de Georges Courvol au cimetière Saint-Acheul, à Amiens, furent suivies par 280 personnes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20898, notice COURCOL Georges, Charles, Louis par Jean-Pierre Besse, Julien Cahon, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 avril 2023.

Par Jean-Pierre Besse, Julien Cahon

SOURCES : Arch. Dép. Somme, 21 W 425 et 427. — Le Travailleur de la Somme, 1945-1960 — Le Cri du peuple, 1971. — Arch. privées Max Arniaud. — Arch. privées René Lamps. — Le courrier picard, 1999-2003. — Notes de son petit-fils, Fabrice Battaglini, novembre 2020.

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