Par Marie-Cécile Bouju
Né le 2 avril 1907 à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), mort le 4 février 1944 à Cologne (Allemagne), comptable, résistant.
Fils de Édouard Crémel, journalier, et de Juliette L’Huillière, piqueuse en chaussures, Pierre Crémel était comptable dans une maison d’édition de musique à Nancy.
Dès la débâcle, Crémel et son épouse portèrent secours aux soldats français en fuite puis aux prisonniers évadés. Ils leurs procurèrent en particulier des faux papiers. Ils faisaient partie des réseaux Frédéric et Lorraine.
Pierre Crémel fut arrêté à son domicile le 21 mars 1942. Il fut incarcéré à la prisons Charles-III à Nancy, puis le 22 juillet à Paris. Il fut ensuite déporté en Allemagne : Hinzert, Wittlich puis Cologne où il fut exécuté (fusillé ou décapité).
Son acte de décès porte la mention « Mort pour la France ». Il fut décoré à titre posthume de la croix de guerre et a été fait chevalier de la légion d’honneur.
Crémel s’était marié le 17 décembre 1932 à Jarville (Meurthe-et-Moselle) avec Roberte Duherjean. Sa veuve a épousé en 1946 Roger Schram, professionnel de l’édition, qui s’était également engagé dans le réseau Lorraine.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : SHD GR 16 P 150034 ; - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Seconde Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1978, p. 301-302. — État civil.