RUEL Victor

Par E. Ruel, S. Ferrier, C. Maillebouis

Né le 14 mai 1904 à Tence (Haute-Loire), mort le 21 décembre 1991 à Saint-Jeures (Haute-Loire), entrepreneur de maçonnerie, résistant au sein des MUR, premier maire protestant de Saint-Jeures.

Victor Ruel est né au village de Solignac à Tence. Il était le septième enfant d’une modeste famille d’agriculteurs protestants.
A l’age de six ans, il débute sa scolarité à l’école de MAZELGIRARD (Mazet-Saint-Voy). En 1916, la mobilisation de tous ses frères l’oblige à quitter l’école pour aider ses parents.
En 1922, il débute sa carrière professionnelle comme manœuvre dans une entreprise locale de construction. Là, il rencontre Emilie GIBERT de un an sa cadette, qu’il épouse en 1927. Le couple aura 4 enfants : Elie (1928), Raymond (1931), Denise (1940) et Simone (1942).
En 1933, il crée sa propre entreprise de maçonnerie qui comptera jusqu’à 20 salariés. Quatre ans plus tard, il s’engage dans la vie associative. Il prend alors une part active dans l’association « Croix-Bleue » qui a pour but d’aider les alcooliques et il en devient le responsable local, puis régional.
En 1939, il est mobilisé. Deux ans plus tard, il rencontre Noël BARROT qui s’occupe d’une association créée en Haute-Loire, par Alex BROLLE du Puy-en-Velay (43), dénommée « les bergers des Cévennes ». Cette association vient en aide à de jeunes citadins âgés de 13 à 16 ans en les hébergeant chez les paysans de la région. Victor RUEL en assumera les responsabilités locales.
Début 1942, il reçoit la visite de Jean BONISSOL, représentant pour l’Yssingelais du MUR (Mouvement Uni de la Résistance). Victor RUEL le seconda dans le massif du Lisieux. Il organisa des parachutages dont le premier de la région eut lieu sur la plaine des Bises, près de Freycenet (Saint-Jeures), le 22 décembre 1942. D’autres suivirent, à Villelonge et Créaux (Les Vastres), Saint Front…
Parallèlement à ce travail, il s’impliqua pleinement aux sauvetages des juifs qui se cachaient sur le plateau autour du Mazet-Saint-Voy. Il en hébergea chez lui et rechercha des familles d’accueil.
En 1944, il est nommé par le Comité départemental de libération, président du Comité local de Saint-Jeures. Un an plus tard, il est élu maire de Saint-Jeures, le premier maire protestant de la commune majoritairement catholique.
Il commença alors son mandat par désenclaver les nombreux hameaux de la commune. Ensuite, il entreprit le chantier de la rénovation des écoles communales puis programma l’arrivée de l’eau courante. A cette époque, il créa le premier syndicat agricole de Saint-Jeures et s’investit dans la gestion de la coopérative laitière du Mazet-Saint-Voy, en 1953.
En 1955, il se présenta aux élections législatives mais il est battu. Dix ans plus tard, sa carrière d’élu s’acheva quand il perdit la mairie de Saint-Jeures.
Il se retire alors de la vie publique. Il meurt brutalement le 21 décembre 1991, à l’age de 87 ans dans la maison qu’il avant construite de ses mains. Il était titulaire de la Croix de guerre 39-45, de la Médaille de la résistance avec Rosette et chevalier du Mérite Agricole. Il a été homologué membre des forces françaises combattantes (FFC), forces françaises de l’intérieur (FFI)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209100, notice RUEL Victor par E. Ruel, S. Ferrier, C. Maillebouis, version mise en ligne le 25 novembre 2018, dernière modification le 25 novembre 2018.

Par E. Ruel, S. Ferrier, C. Maillebouis

Sources : sources familiales .— SHD Vincennes, dossier de résistant de Victor Ruel : GR 16 P 527497 (non consulté).

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