DARTHENAY Élysée, Alban, André, René

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 13 janvier 1913 à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine), exécuté sommairement le 11 avril 1944 à Sièges (aujourd’hui Viry, Jura) ; officier de carrière ; résistant de l’AS de l’Ain et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Élysée Darthenay était le fils de Louis, âgé de 46 ans et de Élise Sénès, âgée de 26 ans, originaire de Beyrouth (Liban). Il était domicilié à Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne). Il se maria le 2 janvier 1940 à Nuits-Saint-Georges avec Odette Marguerite Marie Thérèse Misserey, dont il eut deux filles.
Il fit ses études dans un collège de Cannes de 1922 à 1924 puis au Lycée Lakanal, à Sceaux et entra au Lycée Condorcet en 1933. Il entra ensuite à l’École de Saint-Cyr dans la promotion "Maréchal Lyautey" de 1935 à 1937. À sa sortie, il fut nommé sous-Lieutenant au 4e régiment d’infanterie, à Auxerre (Yonne). Pendant la "Drôle de guerre", il fut en septembre 1939 chef de section puis commandant de compagnie en mai 1940. Il défendit le pont d’Haubourdin ce qui valut une citation et l’attribution de la Croix de guerre 1939-1945. Il fut fait prisonnier le 31 mai 1940 et interné au camp de Hoyersverda, près de Dresde (Allemagne). Après deux tentatives d’évasion, il fut interné à la forteresse de Colditz de juillet 1942 à mai 1943. Tombé malade, il fut transféré dans un hôpital d’où il s’évada pour rejoindre la Résistance dans l’armée secrète (AS) de l’Ain avec le pseudonyme "Jean-Louis Naucourt" en novembre 1943 après avoir tenté de rallier les Forces françaises libre en Afrique. Il devint commandant de compagnie et commanda des camps maquisards auxquels il imposait une nomadisation incessante.
Il fut arrêté par la Gestapo à Thoirette (Ain) le 7 avril 1944 avec 4 de ses hommes, au retour d’une mission de liaison au PC du colonel Romans-Petit, commandant les maquis de l’Ain et du Haut-Jura. Il fut mis au secret et interrogé par la Gestapo à Oyonnax. Torturé atrocement, il ne parla pas et fut abattu à coup de mitraillette ainsi que ses compagnons le 11 avril 1944, à Sièges (Jura). Il fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume par le Général de Gaulle, le 26 avril 1945 avec la citation suivante : « Après une longue captivité, à peine revenu en France, il reprend aussitôt la lutte contre l’ennemi dans les Forces Françaises Libres. Admirable de dévouement, n’hésite pas à braver les barrages allemands pour tenter de rejoindre son camp menacé. Fait prisonnier, torturé et mutilé avec une cruauté horrible, accepte sans plainte le sacrifice suprême, donnant ainsi un magnifique exemple d’abnégation et de sentiment du devoir".
Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, à Paris (XIVe arr.).
Il fut également décoré de la Médaille des évadés.
Il fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR).
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Oyonnax (Ain), Sièges (Jura) et Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne) et sur la stèle commémorative à Sièges (Jura). La promotion 1974-76 de Saint-Cyr porte le nom de "Lieutenant Darthenay". Une rue de Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or) porte le nom de "Lieutenant-Darthenay".

cf Viry et Sièges

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209114, notice DARTHENAY Élysée, Alban, André, René par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 26 novembre 2018, dernière modification le 16 juin 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Biographie dans Wikipédia.— www.promoltd.org Biographie Lt Darthenay.— Musée de la Résistance en ligne Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Yves Congar Lieutenant Élisée-Alban Darthenay », Leur résistance, Paris, chez A. Renault, 1948.— Mémorial Genweb.

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