COURT Georges, Adrien

Par Jacques Girault

Né le 5 mars 1907 à Pontaix (Drôme), mort le 25 juin 1996 à Lattes (Hérault) ; professeur ; militant syndicaliste du SPET puis du SNET ; militant socialiste dans le Rhône puis dans la Seine.

Fils d’un instituteur, Georges Court reçut les premiers sacrements catholiques. Il fut admis en 1923 à l’École normale d’instituteurs de Valence (Drôme), puis, après le brevet supérieur, à l’École normale de l’Enseignement technique (Lettres) en 1927 d’où il sortit en 1929 titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement du français dans les collèges techniques. Après avoir effectué son service militaire à l’école de officiers de réserve de Saint-Maixent puis dans les tirailleurs marocains (1929-1930). Il exerça comme professeur à l’école nationale professionnelle La Martinière à Lyon (1930-1937) où il fut chargé de la classe préparatoire à l’école des Arts et Métiers, puis à l’école pratique de Courbevoie (Seine) à partir de 1937.

Il se maria uniquement civilement en août 1932 à Luc-en-Diois (Drôme), avec une fille d’enseignants, institutrice pendant peu de temps. Le couple eut un garçon.

Georges Court fut secrétaire adjoint du Syndicat des professeurs de l’enseignement technique dont il était membre depuis 1930 à Lyon et délégué à l’Union départementale CGT du Rhône. Gréviste le 12 février 1934, il adhéra au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes et fut gréviste « sans enthousiasme » le 30 novembre 1938.

Membre des étudiants socialistes en 1928, du Parti socialiste SFIO en 1931, Georges Court fut secrétaire de la section socialiste SFIO de Villeurbanne en 1935, secrétaire adjoint de la fédération socialiste SFIO du Rhône (1936). À Courbevoie, secrétaire adjoint de la section socialiste SFIO en 1938, il militait dans la tendance de La Bataille socialiste.

Officier de réserve, Court fut mobilisé dans les Chasseurs alpins le 25 août 1939. Fait prisonnier le 17 juin 1940, il resta en captivité en Allemagne jusqu’au 19 avril 1945.

Après la guerre, Georges Court etait professeur au centre de formation professionnelle devenu collège technique de Courbevoie, faisant fonction de surveillant général. Il remplaça Auguste Dumeix, détaché au cabinet ministériel de Maurice Thorez à partir du 21 février 1946, à l’Ecole normale nationale d’apprentissage de Paris. Il fut nommé professeur de lettres à l’ENNA de Strasbourg en 1947, puis fut muté à l’ENNA de Paris en 1951, devenue Ecole normale nationale de l’enseignement professionnel. Assimilé agrégé en 1965, il prit sa retraite en 1972.

Enseignant la psychopédagogie depuis les années 1950, il fut officiellement dans le poste de cette discipline créé en 1968. Il s’occupait aussi de la bibliothèque et de la direction pédagogique de l’enseignement du français. Il assurait aussi des cours de promotion du travail au Centre national de l’enseignement par correspondance. Il fut l’auteur de manuels scolaires de français. Il exerça quelques responsabilités syndicales et politiques et fut membre des commissions administratives paritaires nationales.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20921, notice COURT Georges, Adrien par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 12 août 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Des manuels de Français de 1952 à 1974 (éditions Foucher et Armand Colin), La grammaire nouvelle à l’école (Presses universitaires de France, 1968).

SOURCES : Arch. Nat., AJ/16/8944. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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