POIRIER Georges, Émile

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 11 octobre 1887 à Troyes (Aube), exécuté sommairement le 3 août 1944 à Essoyes (Aube) ; sabotier ; résistant de l’AS et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.

Georges Poirier était le fils d’Émile, sabotier et de Maria Monique Bouvinet, bonnetière. Il se maria le 11 novembre 1905 à Fouchères (Aube) avec Marie Eugénie Mézergue. Il était domicilié à Bar-sur-Seine où il exerçait le métier de sabotier.
Il fut mobilisé au 17e bataillon se chasseurs le 19 février 1915. Il fut nommé caporal le 14 janvier 1916 et sergent le 18 février. Blessé au fort de Vaux le 20 mars 1916, il reçut une citation à l’ordre de l’armée. Il fut démobilisé le 25 mars 1919. Il fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
Il entra dans la Résistance au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et la vallée de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète. Cependant 200 maquisards erraient encore dans les bois et plusieurs d’entre eux seront capturés dont Georges Poirier, fusillé par les allemands le 3 août 1944 à 18 heures, route de Fontette, à Essoyes (Aube).
Il est inhumé au cimetière communal, à Bar-sur-Seine (Aube).
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR).
Son nom figure sur la plaque commémorative du musée de la Résistance à Mussy-sur-Seine (Aube) et sur le monument aux morts, à Bar-sur-Seine (Aube).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209282, notice POIRIER Georges, Émile par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 3 décembre 2018, dernière modification le 3 décembre 2018.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Aube (2010).— Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès).

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