REITER Jacques, Jean, Pierre

Par Michel Thébault

Né le 24 novembre 1925 à Magenta (Marne), exécuté sommairement le 9 juin 1944 à Saint-Avit (Puy-de-Dôme) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et des Mouvements unis de la Résistance (MUR).

Jacques Reiter était le fils de Nicolas Reiter et de Marie Thérèse Marquet. Il était au début de la seconde guerre mondiale domicilié à Épernay (Marne). Jeune célibataire, âgé de 18 ans, il s’engagea dans la Résistance dans le secteur de Montluçon.
En mars-avril 1944, les responsables des MUR d’Auvergne envisagèrent de regrouper leurs forces dans des « réduits » plus faciles à défendre. Le principe d’une forte concentration de maquisards accompagnée de parachutages massifs d’armes fut alors retenu afin d’organiser un réduit au Mont Mouchet. Le 2 juin 1944, les troupes allemandes lancèrent une première attaque contre le secteur du Mont Mouchet, attaque qui fut repoussée. L’appel aux renforts toucha alors les départements voisins et en particulier l’Allier. Dans la journée du 8 juin 1944, un convoi de 11 véhicules transportant de nombreux volontaires FFI originaires de Montluçon, Commentry, Huriel et Saint-Éloy-les-Mines partit à nouveau de la région de Montluçon. Jacques Reiter fit partie de ce convoi pour rejoindre le camp à Saint-Genès-Champespe (Puy-de-Dôme).

A 3 heures 30 du matin, le 9 juin 1944, une partie du convoi arrivé à Condat-en-Combrailles emprunta par erreur la route nationale reliant Limoges à Clermont-Ferrand, et se dirigea vers Saint-Avit et le département de la Creuse tout proche. Au lieu-dit Bavard entre les deux villages, il se trouva face à un convoi militaire allemand stationné au lieu-dit Le Cheval Blanc.. La supériorité militaire allemande face à un convoi mal équipé provoqua la destruction de sept véhicules et la mort de 29 résistants pour certains morts en combattant (en protégeant la retraite des quatre derniers camions) et pour beaucoup exécutés sommairement après avoir été faits prisonniers. Dans les heures qui suivirent, les Allemands entreprirent de rechercher les maquisards en fuite. Ils parvinrent à arrêter à Saint-Avit, trois jeunes résistants, Isaac Bondar, Maxime Gasne et Jacques Reiter, qui furent découverts au petit matin dans une ferme où ils avaient réussi à se cacher. Ils furent aussitôt exécutés sommairement.

Son décès a été établi par un jugement du tribunal de Riom en date du 4 janvier 1945.

Après la guerre son corps fut ramené à Épernay où il repose depuis lors dans le carré des corps restitués du cimetière d’Épernay. Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Épernay où vivaient ses parents. Il figure également sur le monument commémoratif de Saint-Avit.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209335, notice REITER Jacques, Jean, Pierre par Michel Thébault, version mise en ligne le 5 décembre 2018, dernière modification le 20 février 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 269349, dossier Jacques Reiter. — Gilles Lévy, Guide des maquis et hauts lieux de la Résistance d’Auvergne, Presses de la Cité, 1986. — Marc Parrotin, Mémorial de la Résistance creusoise, Ed. Verso, 2000. — DVD AERI Marne .— Mémorial genweb.

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