CAMUS Maurice, Édouard

Par Camille Dufour

Né le 13 octobre 1925 à Saint-Léger-sur-Dheune (Saône-et-Loire), mort le février 2009 au Creusot (Saône-et-Loire) ; forgeron puis électricien à l’entreprise Schneider devenu SFAC au Creusot ; militant à la JOC ; militant syndical CFTC puis CFDT. DP, élu CE et représentant syndical au CE ; conseiller municipal au Creusot ; militant mutualiste et à la caisse de retraite complémentaire ICIRS ainsi qu’au bureau d’aide social du Creusot.

Ses parents étaient de petits agriculteurs de religion catholique. Son père termina sa carrière professionnelle comme cantonnier au Creusot, ce qui amena la famille à intégrer cette ville.
Maurice Camus, après des études primaires à l’école de l’est du Creusot, entra au cours complémentaire.
Sous l’occupation allemande, cette école fut réquisitionnée et Maurice Camus interrompit donc ses études en 1940. Alors, entra à l’usine Schneider comme apprenti forgeron. Il obtint son CAP et exerça ce métier jusqu’en août 1944 date à laquelle il rejoignit le maquis.
Il resta mobilisé dans l’armée jusqu’en 1947 ; il fut envoyé en Indochine.
À son retour il fut embauché par la ville du Creusot comme agent enquêteur au service logement. Mais en 1948, une directive nationale (appelé Comité de la Hache) conduisit les municipalités à effectuer des réductions d’effectifs. Maurice Camus, dernier embauché fut licencié.
ll retourna à l’usine Schneider comme aide électricien, puis électricien , au service électrique où il effectua toute sa carrière, jusqu’à sa retraite en 1980.
Dans sa jeunesse, il avait milité pendant plusieurs années à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne). Il adhéra en 1948 à la CFTC des employés communaux. Il restera adhérent jusqu’à son décès. Toute sa vie, il milita à la CFTC puis à la CFDT dont il fut un des pilier au Creusot. Il s’investit beaucoup dans la formation syndicale, particulièrement des jeunes et des nouveaux adhérents.
A partir de septembre 1962, il siégea au bureau de l’UD-CFTC puis CFDT de Saône-et-Loire.
A l’usine, il fût élu DP (délégué du personnel) à partir de 1958 puis délégué au CE (comité d’entreprise) à partir de1962. Il devient ensuite représentant syndical au CE.
Au niveau politique, à son retour d’Indochine, il adhéra pendant quelques mois au RPF. Après l’élection de François Mitterrand en tant que Président de la République en 1981, il rejoignit le PS et fut de 1983 à 1989, conseiller municipal dans la liste conduite par Camille Dufour.
Il a longtemps siégé au Centre Communal d’Action Social au service des plus défavorisés. Il était également un militant mutualiste très écouté, et y avait de nombreuses responsabilités.
Il a appartenu pendant plusieurs décennies aux instances dirigeantes de la mutuelle des salariés de l’usine du Creusot. Il était également présent dans les instances des retraites complémentaires de l’ICIRS (Institution Centrale Interprofessionnelle de Retraite des Salariés).
Esprit curieux, s’intéressant à tout, il a fait partie, dès 1970, du conseil de L’Ecomusée de la communauté urbaine du Creusot Montceau.
Féru d’histoire locale, une des mémoires de la ville et de l’usine, il était souvent interviewé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209438, notice CAMUS Maurice, Édouard par Camille Dufour, version mise en ligne le 9 décembre 2018, dernière modification le 30 novembre 2020.

Par Camille Dufour

SOURCES : Archives Camille Dufour. Académie Bourdon. — Recherches de l’ABAM

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