Par Jacques Cousin
Né le 26 décembre 1915 à Trémel (Côtes-du-Nord/Côtes d’Armor), mort le 21 mai 2006 à Commer (Mayenne) ; instituteur en Mayenne ; militant de gauche ; maire de La Croixille (Mayenne).
Fils unique d’une couturière et d’un maçon (commerçant selon l’état civil), Auguste Baousson devint instituteur-directeur de l’école à deux classes en 1938. Il épousa le 22 septembre 1938 à La Croixille Mademoiselle Olivier, institutrice comme lui à La Croixille. Ils eurent entre 1939 et 1947, quatre enfants : Bernard, Jean-Claude décédé un an plus tard, Marie-Claire, puis Michel-Patrick.
A La Croixille, il était aussi secrétaire de mairie, secrétaire du bureau de bienfaisance, afficheur et crieur public.
D’abord réformé, il fut mobilisé en novembre 1939, puis affecté comme secrétaire à Bordeaux le 10 mai 1940. Fait prisonnier le 16 juin 1940 dans l’Aube, il commença sa captivité en Côte d’Or, puis à Rouen, affecté à l’hôpital. Tout en soignant malades et blessés, il organisa un service postal clandestin pour maintenir prisonniers et blessés en contact avec leur famille.
Libéré le 16 août 1940, il reprit son poste d’enseignant-adjoint à La Croixille puis devint directeur de l’école en 1953. Trois ans plus tard, il fut nommé adjoint à l’école publique de Changé, puis en 1967, directeur de l’école Eugène Hairy à Laval.
En octobre 1947, alors qu’il était enseignant à La Croixille, sur l’insistance du maire qui ne souhaitait pas se représenter, Auguste Baousson se déclara candidat aux élections municipales. Il fut élu avec l’ensemble de sa liste le 31 octobre 1947 et devint maire. Le nouveau conseil municipal, sous sa direction, se montra particulièrement actif, réalisant l’électrification, l’adduction d’eau, la rénovation des routes et l’entretien des bâtiments communaux.
Auguste Baousson fut réélu très largement en 1953, mais sa santé déclinant, il ne se représenta pas en 1959. Il repoussa l’idée de faire une carrière politique et refusa de se présenter comme candidat à l’élection cantonale sur le secteur de Chailland, tout comme il n’accepta pas une candidature de suppléant à l’élection législative. Il avoua n’avoir aucune affinité pour la politique ou le syndicalisme. Il se définissait lui-même comme un homme de gauche convaincu, tout en n’ayant appartenu à aucun parti politique. Néanmoins, c’est un problème quasi –politique (concurrence entre école publique et école privée) qui l’a poussé vers la mairie. « Pendant la guerre, je n’ai pas fait de résistance, mais j’étais gaulliste et j’écoutais Radio Londres ». La fédération socialiste SFIO le mentionnait en 1952 comme un des correspondants du Parti.
Par Jacques Cousin
SOURCES : Arch. Dép. Mayenne : Inspection académique. — Arch. OURS, fédération socialiste SFIO Mayenne. — Notes de Jacques Girault. — Sources familiales.