DELRUE Jacques, Max, Victor

Par Joël Drogland

Né le 24 mars 1921 à Honfleur (Calvados), tué le 22 août 1944 dans les combats de la libération à Villeneuve-la-Guyard (Yonne) ; résistant FFC (réseau Jean-Marie Buckmaster)

Commerçant rue de Paris à Pantin, Jacques Delrue s’était marié le 21 avril 1941 avec Christiane Baudichon aux Pavillons-sous-Bois (Seine) Il entra dans la résistance au sein du réseau Jean-Marie Buckmaster, dans le nord du département de l’Yonne, début avril 1944. Il participa à des sabotages et à des réceptions de parachutages.

Le nord du département de l’Yonne et le sud de la Seine-et-Marne se trouvaient sur l’itinéraire de la IIIe Armée américaine dans sa marche vers l’Est. Les Américains entrent à Sens le 21 août 1944 et se heurtent dans les jours suivants à une tentative de contre-offensive allemande dans le secteur de Molinons. Les combats pour la libération de Montereau se déroulent les 23 et 24 août. Les Américains sont secondés par des résistants sédentaires et des maquisards locaux. Le réseau Jean-Marie Buckmaster avait créé un maquis à Courlon (Yonne) à partir d’un groupe de résistants sédentaires originaires du nord de l’Yonne (Vinneuf, Courlon) et de la région de Montereau (Seine-et-Marne). Ce maquis était dirigé par Verlick, fils du directeur de la distillerie de Vinneuf. Après le 15 août, le maquis se déplace au bord de l’Yonne, entre Courlon et Serbonnes. Il reçoit trois parachutages, le 4 juillet et les 22 et 23 août, au lieu-dit « La pointe du vieux canal », à Vinneuf. L’affiliation de Jacques Delrue au réseau Jean-Marie permet de penser que ses activités se sont déroulées dans ce cadre. Il fut tué dans les combats de la libération au hameau de Bichain (commune de Villeneuve-la-Guyard), entre Montereau, au nord, et Sens, au sud, le 22 août 1944.

Jacques Delrue fut homologué au grade de sous-lieutenant à titre posthume par décret du 21 octobre 1947 (JO du 12 décembre 1947). Il a été reconnu « Mort pour la France », cependant son nom ne figure pas sur le monument des déportés et fusillés de l‘Yonne à Auxerre, ni sur le monument aux morts de Villeneuve-le-Guyard, ni sur celui d’Honfleur, ni sur le monument aux morts cantonal de l’arrondissement de Sens.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209516, notice DELRUE Jacques, Max, Victor par Joël Drogland, version mise en ligne le 11 décembre 2018, dernière modification le 11 décembre 2020.

Par Joël Drogland

SOURCES : Service historique de la Défense, GR 16 P 172356. — CDrom La Résistance dans l’Yonne, ARORY-AERI, 2004 (Thierry Roblin, notice Le maquis de Courlon). Bailly Robert, Si la Résistance m’était contée…, Éd. ANACR-Yonne, 1990.

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