BARRES André, Paul, Marcel

André Barrès appartenait à une famille catholique, originaire du Lot venue s’établir dans la capitale pour y pratiquer le commerce du charbon et du vin. L’un de ses oncles fut curé à Saint-Projet (Lot), près de Gourdon. Son père fut tué en 1917 sur le front, sa mère décéda en 1927. Pris en charge par sa famille, pupille de la Nation, il obtint le brevet supérieur à l’école primaire supérieure de Cahors (Lot).

Instituteur à Forges-les-Bains (Seine-et-Oise/Essonne) de 1931 à 1939, il prépara avec succès le baccalauréat (philosophie), une licence ès lettres (option espagnol) à la Sorbonne de 1935 à 1949 (certificats d’espagnol (études pratiques, philologie en 1936, littérature en 1937), philologie française en 1938. S’ajouta en 1943 un CES de psychologie, option pédagogie). Il réussit au professorat de lettres des écoles normales d’instituteurs en 1939 et fut nommé professeur à l’école primaire supérieure de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) en 1939.

Réformé, il fut exempté de service militaire. Il se maria en juillet 1938 à Paris (XIXe) avec Denise, Marguerite de Noter, institutrice ; le couple eut deux enfants.

Initié à la franc-maçonnerie en 1939, André Barres fut révoqué par l’administration de Vichy en 1941. Il participa très activement à la Résistance. En mars 1941, avec Henri Caillavet, il fonda le groupe "Combat" ; en 1943, il constitua l’Armée secrète dans les Hautes-Pyrénées. Avec le grade de capitaine, il participa à des parachutages organisés par l’état-major des FFI. Chef du 2e bureau à l’état-major FFI à Tarbes d’août 1944 à janvier 1945, il reçut diverses décorations (dont la médaille de la Résistance) et la qualité de combattant volontaire de la Résistance attribuée par l’Office des anciens combattants.

Professeur au collège moderne de Bagnères-de-Bigorre depuis novembre 1944, André Barrès, après un stage d’un an à l’École normale supérieure de Saint-Cloud, admissible au concours d’Inspecteur de l’Enseignement primaire et au Certificat d’aptitude à la direction des Écoles normales d’instituteurs, devint en 1946 inspecteur primaire stagiaire dans la circonscription de Saint-Gaudens. Reçu au CAIP, il exerça alors les fonctions d’inspecteur de l’enseignement primaire de 1947 à 1951 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure/Maritime), puis à Privas (Ardèche) entre 1952 et 1956. Détaché en Nouvelle-Calédonie en 1952 et aux Nouvelles-Hébrides, il fut nommé en 1957 à Tananarive (Madagascar), où il créa puis dirigea en 1963 la première École normale d’instituteurs. Son épouse, à partir de 1948, était secrétaire des inspections académiques. Sa nomination à la tête de l’ENI de Digne (Alpes-de-Haute-Provence), étant annulée, en 1963, il fut nommé expert à l’UNESCO, et exerça diverses missions au Cameroun, au Congo et au Chili.

En 1971, André Barrès se retira à Seniergues (Lot). Militant très actif du Parti socialiste, il fut candidat en 1976 au Conseil général, puis élu maire de Seniergues en 1977, fonction qu’il occupa jusqu’à son décès. Son épouse lui succéda jusqu’en 2001.

Sa vie professionnelle et militante fut marquée par son activité en faveur de la laïcité et de la culture populaire (organisation de clubs de photographie, de clubs de voyages, de bibliothèques, de conférences).