CAUVIN Marcel, Auguste

Par Jacques Girault

Né le 27 janvier 1890 à Montmartin-sur-mer (Manche), mort le 21 mars 1975 à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) ; professeur ; militant du SNES dans la Seine.

Fils d’un cordonnier, Marcel Cauvin, bachelier (sciences), étudiant à la Faculté des Lettres de Caen (Calvados), obtint la licence ès lettres (option anglais) en 1911. Surveillant d’internat (avril 1909-1910) au lycée de Coutances (Manche) puis au collège de Valognes (Manche), il devint répétiteur dans ce collège en octobre 1912 et commença peu après son service militaire. Il resta sous les drapeaux, combattant sur le front pendant toute la guerre comme maréchal des logis dans l’artillerie lourde.

Il commença sa carrière de professeur d’anglais aux collèges de Barbezieux puis de Valognes en mars 1919, alors qu’il était toujours mobilisé. Il fut affecté au collège de Mortain (Manche) en octobre 1919. Après avoir obtenu le certificat d’aptitude au professorat en 1920, il fut nommé au collège d’Argentan en 1921, également chargé de cours d’anglais pour les élèves-officiers du haras du Pin. Cet enseignement étant supprimé, il saisit la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen qui protesta.

Admissible à l’agrégation d’anglais en 1923, il fut reçu en 1927, et nommé au lycée de garçons Malherbe de Caen ; il donnait aussi un enseignement de quelques heures à l’institut commercial annexé à la faculté de Droit. Il traduisit en 1934-1935 des articles de philosophie pour la revue Recherches philosophiques.

Marcel Cauvin obtint une chaire au lycée Buffon à Paris en octobre 1937. Il habitait Sceaux (Seine/Hauts-de-Seine) et souhaitait être nommé au lycée Lakanal qu’il obtint dès octobre 1938. Replié au début de la guerre au lycée de Coutances, il revint à Lakanal dès 1940-1941, puis fut muté aux lycées Rollin, Condorcet à Paris, et réintégré à Lakanal à la Libération, étant chargé de trois heures de cours hebdomadaires à l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses et donnant des cours à HEC Jeunes filles. Il demanda sa retraite en 1954.

Il se maria en septembre 1918 à la mairie du XVIIIe arr. avec une institutrice, née dans le Pas-de-Calais, fille d’un retraité. Le couple eut trois enfants.

Il habitait 57 rue des Cheneaux à Sceaux, il était le secrétaire de la section (S1) du Syndicat national de l’enseignement secondaire. Le 8 novembre 1946, il écrivait au maire de la commune Edouard Depreux qui connaissait bien les questions de l’Education nationale, pour qu’il intervienne pour la suppression des deux cadres (parisien et normal) pour les professeurs dans les lycées et le rangement du lycée de garçons dans les lycées hors-classes. Cette proposition fut appuyée par Raymonde Bois, militante et responsable de la section du SNES du lycée de filles qui n’avait pas de classes préparationnaires. Il avait des liens amicaux avec [Charles Brunold*], directeur de l’enseignement secondaire au Ministère qui habitait Sceaux et membre de la section socialiste SFIO de la localité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209543, notice CAUVIN Marcel, Auguste par Jacques Girault, version mise en ligne le 12 décembre 2018, dernière modification le 15 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. mun. Sceaux (registre de délibérations).

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