LAURAIN Henri, Jules, Aimé

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 11 mai 1900 à Chagny (Saône-et-Loire), mort le 4 septembre 1944 à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire) ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Henri Laurain était le fils de Silvain, journalier et de d’Émilie Balland, sans profession. Il se maria le 7 novembre 1925 à Laives (Saône-et-Loire) avec Jeanne Fauvre.
Il entra dans la Résistance au maquis FFI de Corlay (Saône-et-Loire) et appartenait à la 105e compagnie.
Lors du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, la Résistance locale eut pour objectif précis de préparer et d’accompagner le mouvement vers le nord et l’est des troupes alliées.
Le maquis de Corlay fut constitué le 10 juin par le Groupe Thibert, appartenant aux Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Le site de Corlay offrait un meilleur refuge et des facilités d’action supérieures à celles précédemment trouvées dans la forêt de La Ferté et dans les villages de la vallée de la Grosne. Le 7 juillet, le commandement en fut confié à André Jarrot, compagnon de la Libération et futur député et ministre, avec le pseudonyme de Commandant Goujon. Des parachutistes britanniques et français du SAS (Spécial Air Service), assuraient l’instruction militaire des jeunes recrues.
Le 28 août 1944, le maquis reçut le renfort du détachement SAS sur jeeps du capitaine Guy de Combaud de Roquebrunne venant de Normandie et devant faire la jonction avec les troupes débarquées en Provence et qui approchaient. Le 3 septembre, il fut décidé de passer à l’attaque pour libérer la ville de Sennecey-le-Grand. Dans la nuit une forte colonne ennemie en retraite de 1600 hommes s’arrêta à Sennecey. L’attaque fut déclenchée à l’aube par les SAS et la 105e compagnie du maquis de Corlay commandée par le capitaine Leduc. La section de Henri Laurain était placée au centre du dispositif entre Saint-Julien et Ruffey (Saône-et-Loire). Le soir du 4 septembre Sennecey était libérée mais au prix de lourdes pertes. L’ennemi eut également de nombreux morts.
Le maquis de Corlay qui avait compté jusqu’à 525 hommes, eut 49 hommes tués au combat ou morts en déportation. Henri Laurain avait été tué dans l’action.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de naissance le 23 octobre 1950.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le mémorial dit "Mur de la Résistance", à Sennecey-le-Grand et sur le monument commémoratif "en souvenir de tous les maquisards et résistants tués dans la région", à Martailly-lès-Brancion et sur le monument aux morts, à Saint-Rémy (Saône-et-Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209565, notice LAURAIN Henri, Jules, Aimé par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 13 décembre 2018, dernière modification le 17 mai 2019.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Maison de la Résistance et de la Libération du Chalonnais, Bataille de Sennecey -le-Grand.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).

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