RIGAUD André, Louis

Par Michel Thébault

Né le 7 novembre 1926 à Adriers (Vienne), fusillé le 24 août 1944 à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne) ; tourneur sur métaux ; résistant FTPF groupe Cram.

André Rigaud
André Rigaud

André Rigaud était le fils de Baptiste Rigaud âgé de 26 ans à sa naissance, maréchal-ferrant et de Louise Henriette Auzenet âgée de 27 ans, tous deux domiciliés au lieu-dit La Thiaudière, commune d’Adriers. Ses parents s’étaient mariés le 26 juin 1920 à Adriers et André était le troisième de leurs cinq enfants, né après Henri en 1920 et Marcel en 1925. En 1944, âgé de 17 ans, célibataire, il travaillait à Montmorillon (Vienne) où il était tourneur sur métaux. A l’été 1944, il s’engagea dans la Résistance, en même temps que son frère Marcel, au sein des FTPF, dans le maquis installé dans les bois de Bourg-Archambault (Vienne) à quelques kilomètres à l’est de Montmorillon et à proximité de Lathus, sous les ordres du sous-lieutenant Farineau, alias Cram.
Le 24 août 1944, des éléments de la 17e Panzer-Grenadier stationnée au château de Valençay à Antran (Vienne) au nord de Châtellerault et d’agents de la SIPO-SD de Châtellerault s’engagèrent dans une opération de représailles contre les maquisards qui harcelaient les convois militaires ferroviaires et routiers remontant par la nationale 10 vers le Nord-est. Vers 8 heures, les Allemands arrivèrent à Ingrandes-sur-Vienne. A deux kilomètres du bourg, dans le hameau de Varennes qui abritait 90 maquisards, huit membres du groupe Cram de Montmorillon dont André Rigaud furent arrêtés. Pendant le transfert, un des prisonniers s’évada. Les sept autres furent emmenés à Ingrandes-sur-Vienne dans la cour de la maison bourgeoise de la Mégane, jugés sommairement par une cour martiale et fusillés à 17 heures au bord de la Vienne.

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI et Interné-Résistant (DIR). Son nom figure sur le monument aux morts de Montmorillon. Il est également inscrit sur la stèle commémorative dressée à la sortie d’Ingrandes, route d’Oyré.

Son père Baptiste Rigaud, également engagé dans la Résistance, FFI du groupe Milou, fut tué deux jours plus tard, le 26 août 1944, exécuté sommairement par les Allemands, lors des combats pour le Libération de Chauvigny (Vienne). Déclaré lui aussi mort pour la France, son nom est inscrit à côté de celui de son fils sur le monument aux morts de Montmorillon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209584, notice RIGAUD André, Louis par Michel Thébault, version mise en ligne le 13 décembre 2018, dernière modification le 5 décembre 2021.

Par Michel Thébault

André Rigaud
André Rigaud

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 511221 ; SHD Caen AC 21 P 652584 (non encore consultés) — Roger Picard Hommes et combats du Poitou Ed. Martelle. 1994 — Archives familiales Jean-Jacques Rigaud (notes et photographies) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable