SEJOT Sylvain, Pierre [pseudonyme Pierrot]

Par Michel Thébault

Né le 3 novembre 1918 à Lathus-Saint-Rémy (Vienne), fusillé le 24 août 1944 à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne) ; agriculteur ; résistant FTPF groupe Cram.

Sylvain Séjot (son prénom usuel était Pierre, Sylvain étant le prénom de son grand père) était le fils d’Ernest, Joseph Séjot âgé de 29 ans à sa naissance (né le 10 février 1889 aux Vaux de Brigeuil-le-Chantre, Vienne), cultivateur, et d’Hélène, Joséphine Lavaud âgée de 21 ans (née en 1897 à Lathus). Ses parents se marièrent le 20 juin 1914 à Lathus. Son père atteint de sérieux problèmes pulmonaires ne fut que brièvement mobilisé en juin 1916 avant d’être réformé au début 1918. Sylvain fut le deuxième de leurs huit enfants, nés entre 1916 et 1934. La famille quitta Lathus en 1920 pour venir s’installer à Brigeuil-le-Chantre à l’est de Montmorillon (Vienne) et à la limite de la Haute-Vienne, au lieu-dit Les Vaux où son père exerçait la profession de cultivateur et de journalier. En 1936, Sylvain Séjot était domestique agricole chez Alexandre Barlier, métayer au lieu-dit Le Lignon commune de Brigeuil-le-Chantre. En 1944 toujours domicilié à Brigueil-le-Chantre (Vienne) il y exerçait la profession de cultivateur. A l’été 1944, il s’engagea dans la Résistance, au sein des FTPF, dans le maquis installé dans les bois de Bourg-Archambault (Vienne) à quelques kilomètres à l’est de Montmorillon et à proximité de Lathus, sous les ordres du sous-lieutenant Farineau, alias Cram.
Le 24 août 1944, des éléments de la 17e Panzer-Grenadier stationnée au château de Valençay à Antran (Vienne) au nord de Châtellerault et d’agents de la SIPO-SD de Châtellerault s’engagèrent dans une opération de représailles contre les maquisards qui harcelaient les convois militaires ferroviaires et routiers remontant par la nationale 10 vers le Nord-est. Vers 8 heures, les Allemands arrivèrent à Ingrandes-sur-Vienne. A deux kilomètres du bourg, dans le hameau de Varennes qui abritait 90 maquisards, huit membres du groupe Cram de Montmorillon dont Pierre Séjot furent arrêtés. Pendant le transfert, un des prisonniers s’évada. Les sept autres furent emmenés à Ingrandes-sur-Vienne dans la cour de la maison bourgeoise de la Mégane, jugés sommairement par une cour martiale et fusillés à 17 heures au bord de la Vienne.

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur la stèle commémorative dressée à la sortie d’Ingrandes, route d’Oyré.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209585, notice SEJOT Sylvain, Pierre [pseudonyme Pierrot] par Michel Thébault, version mise en ligne le 13 décembre 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 543890 ; SHD Caen AC 21 P 153558 (non encore consultés) — Roger Picard Hommes et combats du Poitou Ed. Martelle. 1994 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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