FAMIN Henri, Louis, Alfred (pseudo « Le Bouc »)

Par Joël Drogland

Né le 11 janvier 1922 à Dijon (Côte-d’Or), tué au cours d’une mission le 3 décembre 1943 à Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or) ; manœuvre déménageur ; maquisard FFI (maquis « Henri Bourgogne »).

Stèle Famin

Manœuvre dans une entreprise de déménagement, Henri Famin fut convoqué pour le STO et devint réfractaire le 19 avril 1943. Il rejoignit le groupe « Henri Bourgogne » le 1er juillet 1943. « Henri Bourgogne » était, depuis mai 1943, le pseudonyme d’Henri Camp, menuisier-ébéniste à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or). Celui-ci mit sur pied des équipes de sabotage dans un secteur englobant une partie du nord de la Côte-d’Or et du sud du département de l’Yonne, disposant d’un point d’appui chez le garagiste de Cussy-les-Forges (Yonne). Sa maison était un centre d’accueil de réfractaires, qu’il transformait en ouvriers agricoles avec l’aide des fermiers. En mai 1943, il fonda son premier maquis de quinze hommes à Allerey, entre Semur-en-Auxois et Flée. Le 5 septembre 1943, il entra en clandestinité.

Henri Famin participa à de nombreuses opérations de sabotage décidées par Henri Camp, en contact avec Londres : sabotages de batteuses, d’écluses du canal de Bourgogne, de voies ferrées, de lignes électriques à haute tension dans la région de Montbard (Côte-d’Or). Le 19 septembre 1943, les Allemands attaquèrent le maquis et le chef de camp fut tué. En octobre 1943, Henri Camp installa son maquis au mont Dreget, près de Semur-en-Auxois. Il nomma Henri Famin commandant en second du camp du mont Dreget, avec mission de réorganiser le maquis. Les sabotages et les coups de main continuèrent. Le 31 octobre, le maquis fut attaqué de nouveau mais les vingt hommes purent décrocher sans subir de pertes. Les sabotages se poursuivirent : pompes à eau du chemin de fer de Semur, pylônes à haute tension vers Hauteroche, près de Flavigny. Ayant remarqué les qualités de Famin, Henri Camp lui confia le commandement d’un groupe de sabotage de dix hommes. C’est au cours de l’une de ces opérations de sabotage qu’Henri Famin trouva la mort à Venarey-les-Laumes, le 3 décembre 1943.

Henri Famin fut homologué au grade de sous-lieutenant, à titre posthume, le 18 avril 1947. Son nom figure sur une stèle commémorative, rue du Parc aux sports à Venarey-les-Laumes, sur le monument aux morts 1939-1945 du cimetière communal de Venarey-les-Laumes et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Sur ces monuments, sa mort est datée par erreur du 8 décembre 1943. Henri Famin obtint la mention « Mort pour la France » (cote AC 21 P 181754). Il fut décoré de la Croix de guerre et de la Légion d’honneur (décret du 19 septembre 1950, JO du 22 septembre 1950). Il repose dans la tombe 1059 de la nécropole nationale de Rougemont (Doubs).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209749, notice FAMIN Henri, Louis, Alfred (pseudo « Le Bouc ») par Joël Drogland, version mise en ligne le 18 décembre 2018, dernière modification le 28 février 2022.

Par Joël Drogland

Stèle Famin

SOURCES : Service historique de la Défense, GR 16 P 215575. — Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée…, Éd. ANACR-Yonne, 1990.

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