COUSTAL Robert, Édouard

Par Jacques Girault, Claude Pennetier

Né le 31 décembre 1912 à Paris (XIIe arr.), mort le 28 février 1998 à Stains (Seine-Saint-Denis) ; instituteur ; militant socialiste SFIO ; secrétaire général de la section de la Seine du SNI (1949-1952) ; secrétaire national du SNI ; secrétaire général de la MGEN (1961-1977).

Fils d’un commis des PTT devenu contrôleur puis chef de section, Robert Coustal, élève de l’Ecole normale d’instituteurs d’Auteuil de 1929 à 1932, appartenait alors à un groupe de Union générale des étudiants de l’enseignement animé par des militants communistes. Dans le même temps, il participa à la création d’un groupe d’étudiants socialistes. Nommé instituteur à Choisy-le-Roi (Seine) pendant l’année scolaire 1932-1933, il obtint un poste à l’école de la place Jeanne d’Arc dans le XIIIe arr. de Paris qu’il retrouva après son service militaire en 1935-1936.
Coustal se maria en juillet 1932 à Paris (XIIe arr.). Après avoir habité dans le XIIIe, rue Nationale, à partir de 1937, le couple habita rue Jules César dans le XIIe arrondissement à partir de 1937 et eut deux enfants.
La police l’interpella lors de la manifestation des fonctionnaires du 30 janvier 1934. Adhérent du SN (CGT), il participa à la grève générale du 12 février 1934. Domicilié dans le XIIe arrondissement, il prenait part aux activités du mouvement coopératif des Jeunesses socialistes et de la section socialiste SFIO.
Mobilisé au début de la guerre, Coustal, fait prisonnier en Belgique pendant l’offensive de mai 1940, fut envoyé en captivité en Allemagne. Il fut libéré en avril 1945
En 1946, Robert Coustal entra au conseil syndical de la section de la Seine du SNI. L’année suivante, il représenta le SNI à la commission administrative ministérielle de reclassement des anciens combattants et victimes de guerre. Il fit partie du Comité de grève pendant le mouvement de novembre 1947. Dans le même temps, devenu membre du bureau départemental et secrétaire général adjoint de la section, responsable de L’Ecole libératrice, il prit part en 1948 à l’installation de la première commission administrative paritaire de la Seine. Il devint secrétaire général de la section syndicale en 1949 tout en étant secrétaire général adjoint du Syndicat de l’Enseignement de la région parisienne, section de la Fédération de l’Education nationale. Détaché en 1950 comme délégué syndical à la Bourse du travail et comme secrétaire permanent du SERP, il fut assesseur de la séance du conseil national du SNI, le 27 décembre 1950. Il intervint, lors de sa réunion, le 11 octobre 1951 sur la défense de l’école laïque. Lors du congrès national du 17 juillet 1952, il émit de fortes critiques contre les militants du courant cégétistes.
Coustal, en 1952, reprit un poste de maître de cours complémentaire tout en gardant ses responsabilités dans les bureaux départementaux du SERP et du SNI. Candidat en quatorzième position sur la liste « Pour un syndicalisme indépendant et constructif », élu en douzième position, en janvier 1956, il entra au Bureau national du SNI pour s’occuper de la commission des affaires sociales et corporatives. Il fit partie aussi des commissions internationales, des jeunes, de la propagande, de la culture populaire, de l’Union française, des œuvres et des réalisations sociales. Pour le congrès de juillet 1956, il présenta le rapport « Essai de détermination des problèmes ouvriers et sociaux qui se posent, l’évolution des techniques et les progrès de la science ». Lors du congrès de 1957, il fut chargé de présenter la motion des majoritaires dans le débat d’orientation syndicale. A partir de 1957, en meilleure position sur la liste devenue « pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif », toujours adjoint du secrétaire général pour les questions sociales, et en 1958, il anima la commission « chargée d’examiner le problème posé par l’existence et l’activité d’organisations catégorielles ». Il présenta le rapport sur « les responsabilités de l’école et de l’université face aux problèmes que leur impose le devenir de la jeunesse dans les conditions d’évolution du monde moderne » qui fut publié dans L’École libératrice, le 26 février 1958 pour qu’il soit être discuté au congrès national suivant.
Coustal, à partir d’avril 1959, devint membre du secrétariat permanent du SNI, chargé notamment de la rédaction de Jeunes du SNI Ecoles normales de France pages insérées dans L’École libératrice à partir de la rentrée d’octobre 1959. Robert Coustal quitta le BN et le secrétariat permanent en janvier 1961.
Robert Coustal Il siégeait comme titulaire à la commission administrative nationale de la FEN en 1950-1951 et en 1960-1961, comme suppléant de 1953 à 1959 et en 1962. Il fit partie des commissions laïque (1950), de la jeunesse (à partir de 1950), d’éducation sociale (1951).
A partir du débat d’orientation syndicale de décembre 1958, Coustal assurait le secrétariat de l’association "Pour un mouvement syndical uni et démocratique". En 1962, lors d’une réunion du PUMSUD, il exprima son regret que le mouvement n’ait pas été partie prenante des divers colloques sur l’éducation nationale tout en faisant remarquer que certaines composantes de l’organisation n’auraient pas donné leur accord, position qui aurait créé des difficultés puisque la règle était celle de l’unanimité. Pour le congrès national de 1969 du SNI, il signa la motion déposée par le courant « Unité, Indépendance, Démocratie ».
Robert Coustal, membre du Parti socialiste unifié depuis sa création, siégea à la commission nationale pendant quelques années.
Robert Coustal, administrateur de 1956 à 1963, présida la Caisse primaire centrale de Sécurité sociale de la Région parisienne en 1956-1957. Dans la Mutuelle générale de l’Éducation nationale,
il fut élu, en 1961, comme administrateur national, comme membre du bureau national et comme secrétaire général chargé de l’administration générale, de la presse, du personnel, des liaisons intérieures (sections départementales) et extérieures de la MGEN. Il présentait le rapport d’activité lors des assemblées générales. Il abandonna ces mandats en juillet 1977.
Parallèlement Coustal était le trésorier de la Fédération des maisons familiales de vacances laïques dans le cadre de la Ligue de l’enseignement.
A la fin de sa vie, Robert Coustal séjourna dans une maison de retraite Donation Brière de la MGEN à Fontenay-en Parisis (Val-d’Oise).

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Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20976, notice COUSTAL Robert, Édouard par Jacques Girault, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 14 octobre 2021.

Par Jacques Girault, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. PPo, RG 489435. — Arch. FEN, 3 BB 161 (L. Frajerman). — Documentation MGEN (R. Crozet). — Presse syndicale. — Notice DBMOF, par Jean Maitron et Claude Pennetier. — Renseignements fournis aux auteurs en 1983. — Notes de R. Hirsch et A. Lainé. — Hélène Adam, François Coustal, C’était la Ligue, Syllepse, Arcane 17, 2019.

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