Par Benoit Willot
Né le 2 mai 1886 à Monchy-Lagache (Somme) ; employé de chemin de fer ; militant socialiste à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne).
Jules Joseph Désiré Dubreuil était le fils d’Anisie Hurier, couturière et de son époux Jules Dubreuil, comptable puis chef de culture.
Alors manœuvre et résidant à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), avenue de Joinville, il épousa en octobre 1912 Angélique Marie Ripplinger, journalière. Dubreuil fut ensuite employé de chemin de fer.
Pendant la première guerre mondiale, Dubreuil a été sergent au 320e régiment d’infanterie. En juillet 1916, il fut cité à l’ordre de la division pour son comportement.
Lors des élections municipales de mai 1935 à Joinville, Jules Dubreuil a été candidat en 12e position sur la liste socialiste SFIO conduite par Robert Derivière. Cette liste, incomplète puisqu’elle portait 14 noms pour 27 postes à pourvoir ; elle obtint 12,3 % des suffrages exprimés, devancée par la droite de l’Union des républicains (32,6 %), le Groupement des gauches républicaines (radicaux-socialistes et socialistes indépendants, 26,7 %), les communistes (23,5 %) et quelques isolés (3,0 %). Dubreuil recueillit 353 votes sur 2 856 exprimés (12,4 %) pour 2 923 votants et 3 433 électeurs inscrits.
Au second tour, les communistes et socialistes fusionnèrent, la nouvelle liste étant conduite par André Blocher, responsable de l’ARAC (anciens combattants) et de la Ligue des droits de l’Homme, qui n’était pas en lice au premier tour. Elle comprenait 16 communistes, 10 socialistes et un indépendant et obtint 36,6% des suffrages exprimés, derrière la droite qui en eut 39,8% mais devant les radicaux-socialistes de la majorité sortante, qui ne recueillirent que 19,5 %. L’Union des républicains eut 25 élus et deux conseillers communistes complétèrent le tableau, le futur maire Robert Deloche et Paul Rouhaud. Dubreuil recueillit 976 voix, soit 33,7 % des 2 899 suffrages exprimés pour 2 924 votants.
Dubreuil ne semble pas avoir eu ultérieurement d’activités publiques à Joinville. Sa date de décès n’est pas connue.
Plusieurs mentions de Jules Dubreuil dans la presse ne peuvent pas être rapprochées de manière certaine, sans qu’un rattachement puisse être exclu : en septembre 1929, souscripteur pour le quotidien communiste L’Humanité ; en mars 1931, attributaire de la médaille militaire ; en août 1941, cité par Le Journal officiel dans la liste des dignitaires et officiers des loges de la franc-maçonnerie (« Dubreuil (Jules), commerçant, allée Paul-Dupont, Pavillons-sous-Bois (Seine), L. L’Éducation civique, dép. »).
Par Benoit Willot
SOURCES : Arch. Dép. Somme (état-civil). — Arch. Dép. Val-de-Marne (état-civil). — Gazette de l’Est, hebdomadaire, 1916-1935. — Voix des communes, hebdomadaire, 1935.