LAFOURCADE Maxime, Pierre, Marcel, Pseudonyme : Max

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Né le 17 mai 1917 à Rochefort-sur-Mer (Charente), exécuté sommairement le 11 juillet 1944 à Saint-Léger-de-Vignague (auj. Sauveterre-de-Guyenne, Gironde) ; technicien des Ponts-et-Chaussées ; résistant .

Maxime Lafourcade, fils de Jean Lafourcade, était titulaire du brevet élémentaire. Mobilisé dans l’artillerie coloniale, il fit les EOR dans le cadre de l’École d’artillerie de Poitiers (Vienne) d’où il sortit aspirant d’artillerie de réserve.Il vivait avec sa famille à Saint-Pierre d’Aurillac (Gironde) où il se maria le 22 octobre 1940 avec Jeanne Vimeney ; le couple eut deux filles, Pierrette (née en 1941) et Jany qui naquit après la mort de son père le 30 août 1944. Il travaillait comme employé des Ponts-et-Chaussés, chef cantonnier à Montségur, puis à Saint-Pierre d’Aurillac. Franc-maçon, Il appartenait à la loge « La Tolérance » de Langon du Grand Orient de France.
Résistant individuel à partir de 1942, il entra dans le groupe Grand-Pierre en décembre 1943 où il devint l’adjoint du lieutenant Pierre Vincent (réseau Wheelwright, sous réseau de Hilaire Buckmaster). Il participa aux combats de Sauveterre-de-Guyenne, de Saint-Martin-du-Puy, de Targon, et de Saint-Léger-de-Vignague et hébergea des réfractaires au STO. Capturé avec trois camarades, Élie Juzanx, Roger Mahieu et un jeune maquisard non identifié, par les troupes allemandes prévenues d’un parachutage (32 containers de 200 kg d’armes et de vivres) qui venait d’avoir lieu, il fut arrêté à 4h du matin par des soldats allemands et des miliciens alors qu’il chargeait un camion. Terriblement torturé, il fut exécuté à 14h de deux balles dans la nuque et son corps jeté dans la marre voisine.
Le fermier qui avait hébergé les maquisards, Auguste Bry, vit sa ferme incendiée et réussit à s’enfuir avec sa fille car les soldats allemands et les miliciens avaient bu une grande quantité de son vin. Il témoigna en écrivant le récit des tortures et de la mort de Maxime Lafourcade (2 pages datées du 27 décembre 1946) conservé dans son dossier du SHD.
Reconnu Mort pour la France en 1945, il fut homologué sous-lieutenant FFI,( la reconnaissance comme lieutenant avait été proposée), Interné politique, interné résistant IR en 1971
Sa veuve s’installa à Bordeaux et ses deux filles furent adoptées par la Nation le 17 octobre 1945.
Sa mémoire est honorée sur les plaques commémoratives de Sauveterre-de-Guyenne, (Le 11 Juillet 1944 au lieu dit Labrousse, à l’issue d’un parachutage d’armes, les soldats F.F.I. tombèrent pour la France martyrisés et fusillés par les Allemands qui incendièrent la maison, sous les yeux réjouis de la milice de Vichy. Français souvenez vous), de Saint-Pierre d’Aurillac, sur le monument aux morts de cette commune où il a été inhumé, et sur le Mémorial du Grand Orient de France, 16 rue Cadet à Paris.

Son frère Jean participait également à la Résistance en Gironde. Arrêté, il fut déporté dans un convoi parti de Bordeaux le 28 juin 1944 et revint de Dachau. Militant communiste actif de Gironde, il assura la fonction de maire de Saint-Pierre d’Aurillac de 1965 à 1993.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209858, notice LAFOURCADE Maxime, Pierre, Marcel, Pseudonyme : Max par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 décembre 2018, dernière modification le 31 mars 2022.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

SOURCES : AVCC Caen, 21 P 261117, 21 P 583876 . — SHD Vincennes, 16 P 329852 (photo) . — MémorialGenWeb.

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