JOUBE Jean-Marie dit "Touda"
Par André Balent, Dominique Tantin
Né le 10 janvier 1878 à Betchat (Ariège), massacré le 10 juin 1944 à Betchat ; cultivateur ; victime civile.
Jean-Marie Joube était le fils de Vidian Joubé, mineur, alors âgé de 66 ans, et son épouse Marie Lajoux, ménagère, âgée de 44 ans. Le 11 octobre 1919, il se maria à Betchat avec Conception Maria Garrabé Serra. Il exerçait la profession de cultivateur dans sa commune natale. Il avait été ouvrier papetier.
Au printemps 1944, la région de Betchat abritait un maquis FTP commandé par le capitaine Jean Blasco dit Max. Il avait été renforcé la veille par des FTP urbains de Saint-Girons. Les maquisards avaient fait prisonniers trois soldats de la Wehrmacht et un officier ingénieur allemand (Voir Artigue Paul), lesquels étaient gardés par Pierre Sirgant.
Le 10 juin 1944, après avoir pillé le village voisin de Marsoulas (Haute-Garonne) où ils venaient de massacrer 27 civils, Betchat fut investi par un détachement de la 10e Compagnie du régiment Deutschland de la 2e Panzerdivision SS Das Reich, qui à Marsoulas. Ils libérèrent les prisonniers, capturèrent et exécutèrent Pierre Sirgant vers 10h près de la grange Bouin. Alors que la colonne arrivait de Marsoulas, tout proche, et se trouvait aux premières maisons de Betrchat, des soldats SS massacrèrent aussi deux civils, Jean-Marie Joube et Jean-Marie Rives. Jean-Marie Joube, alors âgé de 66 ans, fut tué au lieu-dit du Clouzet devant sa porte. Il fut fauché, de loin, par une rafale d’arme automatique tirée depuis une automitrailleuse. Plusieurs maisons de Betchat furent incendiées. Ils blessèrent aussi grièvement un autre civil, Philippe Sajous.
Les trois noms sont inscrits sur une plaque commémorative apposée sur le mur de la Poste de Betchat.
Voir : Betchat, Fabas, Mercenac (Ariège), victimes de la division SS Das Reich en Couserans, 10 juin 1944
Par André Balent, Dominique Tantin
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- Plaque commémorative apposée sur le mur de la Poste de Betchat.
- Crédit : MémorialGenWeb
SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, AVCC, AC 21 P 161029 et Vincennes GR 16 P 550734 (à consulter).— Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla ; 64 J 206, fonds Claude Delpla, maquis de Betchat, plus particulièrement les rapports de la brigade de gendarmerie de Prat-Bonrepaux (Ariège) pour la commission d’enquête sur les crimes de guerre, Betchat, 23 mars 1945. — Guy Penaud, La Das Reich : la 2e SS Panzerdivision, préface d’Yves Guéna et introduction de Roger Ranoux, Périgueux, La Lauze, 2e édition, 2005, pp. 382-383 et 520. — Henri Soum, La mort en vert de gris. Le maquis de Cazères, Toulouse, Signes du monde, 280 p. [p. 213]. — Hélène Guillon, Les Massacrés par les Allemands en France, 1940-1945, Étude sur la répression extra-judiciaire allemande en France de l’invasion à la Libération, mémoire de master 2 sous la direction de Michel Boivin, université de Caen, UFR d’Histoire, 2005-2006, Annexes. — « Le massacre d’une population innocente à Marsoulas en Comminges, le 10 juin 1944 », texte rédigé par un de ses fils, né en 1941, du maire de Marsoulas, Jean Blanc, site aspetinf.chez.com/assoc/Marsoulas, consulté le 11 septembre 2019 par André Balent. — MémorialGenWeb. — Note d’André Balent. — acte de naissance (arch. dép. Ariège, en ligne).