ESPAGNOL Jean-Baptiste [pseudonyme dans la résistance : Rossignol]

Par Eric Panthou

Né le 25 février 1912 à Aigueperse, blessé au combat et et achevé le 22 juin 1944 dans le bourg d’Estrémiac, ancienne commune de Saint-Just, devenue Val-d’Arcomie (Cantal) ; salarié Michelin ; membre de la CGT ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean-Baptiste Espagnol
Jean-Baptiste Espagnol
Portrait de Jean-Baptiste Espagnol

Jean-Baptiste Espagnol est le fils de Gilbert et d’Anne Antoinette, née Geoffroy, cultivateurs à Aigueperse (Puy-de-Dôme). Il se maria le 1er juin 1935 à Clermont avec Valentine Germain avec qui il eut un fils, Bernard, né le 27 mars 1936. Il était salarié à la Coopérative Michelin à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) où il était garçon-boucher. Il était membre de la CGT, Syndicat des Produits chimiques, section CGT. Il habitait 23 boulevard Edgar Quinet dans le quartier de la Plaine à Montferrand, quartier des cités Michelin de Clermont-Ferrand.
Il rejoignit la Résistance au sein de la 7ème Compagnie FFI du Mont-Mouchet avec le grade de Sergent-Chef et le pseudonyme de Rossignol. Il était membre de la 1ère section, 3ème groupe. Cette Compagnie était composée en particulier de salariés Michelin issus de Franc-Tireur. On peut penser que Jean-Baptiste Espagnol fut recruté par ce biais.
Elle fut formée début mai 1944 dans les Burons de Montgon au Mont-Mouchet. Après les combats du Mont-Mouchet, la 7e Compagnie au complet rejoignit les réduits du maquis du réduit de la Truyère. A Anterrieux, commandée par le capitaine Paul elle fut chargé de la protection du réduit de Chaudes-Aigues (Cantal). Le 20 juin 1944, elle va s’étendre sur un front de dix kilomètres et se battra toute la journée contre trois colonnes allemandes venant de Saint-Guéry, Saint-Urcize et du Pont-Rouge après avoir contourné Chaudes-Aigues. Au soir de cette journée du 20 juin 1944, la 7é Compagnie est anéantie mais elle a permis en grande partie, malgré le bombardement par l’aviation et le mitraillage, l’évacuation du réduit de la Truyère. Outre le capitaine Coupat et le lieutenant Louis Cahen, alias Couturier, la Compagnie eut 36 morts, 22 disparus et 40 blessés.
Il fut gravement blessé lors des combats de la Truyère à Anterrieux et c’est lors du transfert vers l’infirmerie de Maurines sous la direction du professeur Paul Reiss que les troupes allemandes interceptèrent le convoi et achevèrent les blessés dans le bourg d’Estrémiac, ancienne commune de Saint-Just, devenue Val-d’Arcomie le 22 juin au lieu dit La Coste, à 15 heures. Parmi les 9 autres victimes des exécutions de ce jour là figurent le professeur Paul Reiss. Marinette Menut figurait également dans le convoi mais elle fut arrêtée et exécutée plus tard à Clermont-Ferrand après avoir été torturée.
Inhumé provisoirement à Saint-Just, le corps de Jean-Baptiste Espagnol fut ensuite enterré à Montferrand.

Il a été reconnu “Mort pour la France”, tué au combat, homologué FFI et reçut à titre posthume le titre de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR). Sa durée de services homologués comme FFI va du 26 mai au 22 juin 1944.
Son nom figure sur la stèle d’Estrémiac à Saint-Just, son nom figure sur le Monument de la Résistance à Anterrieux, sur le Monument commémoratif 1939-1945 à Aigueperse, et sur le Monument aux Morts 1939-1945 rue Diderot à Clermont-Ferrand, quartier de la Plaine.
Le Musée de la Résistance à Anterrieux présente un tableau où figurent l’ensemble des morts de la 7e Compagnie avec leur portrait.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209901, notice ESPAGNOL Jean-Baptiste [pseudonyme dans la résistance : Rossignol] par Eric Panthou, version mise en ligne le 26 décembre 2018, dernière modification le 1er février 2022.

Par Eric Panthou

Jean-Baptiste Espagnol
Jean-Baptiste Espagnol
Portrait de Jean-Baptiste Espagnol

Sources : AVCC, dossier Jean-Baptiste Espagnol : AC 21 P 180484 (nc) .— SHD Vincennes, dossier de résistant de Jean-Baptiste Espagnol : GR 16 P 211228 (nc) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, Dossier de demande de Carte Volontaire de la Résistance pour Jean-Baptiste Espagnol : 2546 W 5606 (non consulté) .— La 7ème Compagnie : du Mont-Mouchet... à la Truyère, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 3éme édition modifiée, 2004. — Jean Favier, Mémorial du réduit de la Truyère, Aurillac, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008 .— Mémoire des Hommes .— MémorialGenwWeb .— "Pourquoi cette Rue Sauvestre et la Rue Rouyet", document dactyl., 1 p., archives privées Georges Vacher .— Fiche biographique sur Jean-Baptiste, archives privées Michel Bertrand, Clermont-Ferrand .— Liste des camarades fusillés déportés ou sans nouvelles du syndicat des produits chimiques (Archives Henri Verde, UD CGT 63). — État-civil Aigueperse.

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