Par Eric Panthou
Né le 19 juillet 1920 à Brousse (Puy-de-Dôme), mort au combat le 20 juin 1944 à Anterrieux (Cantal) ; dessinateur industriel ; résistant au sein du Réseau Action n°6 et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Paul Coupat est le fils de Joseph, cultivateur et de Francine, née Palasse, sans profession.
Il était diplômé de l’Ecole Nationale Professionnelle de Thiers. Après son diplôme obtenu en 1939 il devint dessinateur industriel, placé à l’usine Michelin.
Il fut engagé volontaire le 26 mars 1940, affecté au bataillon de l’Ain, démobilisé le 9 août 1940. De mars à octobre 1941 il fut chef d’atelier aux Chantiers de Jeunesse, groupement n°20 à Lapleau (Corrèze). Il fut ensuite embauché comme chimiste aux laboratoires de la Compagnie fermière à Vichy (Allier).
Il rejoignit la Résistance au sein du Réseau Action n°6 à partir de mars 1943. Il fut contacté par le Capitaine Alizon, alias Antoine, et le lieutenant Biet, alias Michel. Il fut chargé du camouflage d’armes et de munitions, notamment sur la commune de Brousse, près de Thiers. Sous les ordres du Capitaine Alizon, il réceptionna des parachutages dans le secteur de Saint-Dier d’Auvergne.
De septembre 1943 au 5 mai 1944 il fut chargé d’héberger de jeunes résistants, dont une section de la 4éme Compagnie du capitaine Pommier, alais Hoche, en avril 1944.
Après l’appel au Mont-Mouchet, il intégra la 4éme Compagnie du Mont-Mouchet sous les ordres du capitaine Hoche, du 2 au 10 mai 1944, avec le grade de lieutenant. Puis il fut affecté à la tête de la 7éme Compagnie à partir du 10 mai, nommé capitaine le 1er juin. Il est présenté par Jean Favier comme capitaine, commandant de la 7ème Compagnie.
Il participa aux combats du Mont-Mouchet les 10 et 11 juin puis avec sa compagnie, évacua vers le secteur de Chaudes-Aigues (Cantal).
De très violents combats se déroulèrent à Anterrieux dans la journée du 20 juin 1944. Cette bataille qui opposa la Wehrmacht à la 7e Compagnie des FFI d’Auvergne du Capitaine Paul Coupat fut appelée la bataille de la « barre de fer » du nom d’un site dominant Chaudes-Aigues. 58 jeunes FFI dont 35 de la 7e Compagnie devaient périr au cours de ces combats. Paul Coupat fut tué à cette occasion sur ce secteur de Pradels, commune d’Anterrieux, vers 17h ce 20 juin 1944.
Il fut reconnu FFI, tué à l’ennemi, mort pour la France. Il reçut en 1952 le titre de Combattant Volontaire de la Résistance à titre posthume. Il fut homologué au grade de Capitaine et cité à l’ordre du corps d’armée à titre posthume. Il reçut la Croix de Guerre en 1945. Il a reçu la Légion d’Honneur, comme Chevalier, en 1948.
Son nom figure sur le monument de la Résistance à Anterrieux, sur le Monument aux Morts à Brousse.
Par Eric Panthou
Sources : AVCC, dossier Paul Coupat : AC 21 P 109308 (nc). — SHD Vincennes, dossier de résistant de Paul Coupat : GR 16 P 146750 (nc). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, dossier de demande de la Carte de Volontaire de la Résistance pour Paul Coupat : 2546 W 4921. — La 7ème Compagnie : du Mont-Mouchet... à la Truyère, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 3éme édition modifiée, 2004. — Gilles Lévy, Guide des maquis et hauts-lieux de la Résistance d’Auvergne, Paris, presses de la Cité, 1986 .— Attestation de Maurice Jouanneau pour Joseph Boissy, Arch. dép. du Puy-de-Dôme ; dossier de demande de la Carte de Combattant Volontaire de la Résistance pour Joseph Boissy : 2586 W 3834 .— Mémoire des Hommes .— MémorialGenWeb .— état-civil de Brousse.