VÉDRINE Michel [pseudonyme dans la résistance : Mik]

Par Eric Panthou, Michel Bertrand

Né le 29 mars 1913 à Messeix (Puy-de-Dôme), assassiné par la Milice le 9 juillet 1944 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; ouvrier Michelin ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Michel Védrine était le fils d’Antoine et de Françoise Pochebonne. Il se maria à Clermont-Ferrand le 16 mars 1933 avec Jeanne Salmon et eut trois filles. Il était ouvrier chez Michelin, service DC et habitait 10 rue des Vergnes, quartier de la Plaine.
Il rejoignit le 15 mai 1944 le corps franc des Vampires (MUR) sous le nom de guerre Mik et fut nommé sous-lieutenant.
Le 9 juillet 1944, alors qu’il est considéré comme un résistant actif du quartier, il reçut chez lui deux individus, accompagnés d’un milicien et de son chef. Se présentant comme résistants, ils l’avertirent que ses camarades l’attendaient à la ferme Charbonnel, avec des blessés en provenance du Mont Mouchet. Ils avaient besoin de lui pour organiser l’hébergement et les soins. Bien que persuadé qu’il s’agissait là d’un piège, Michel Védrine rejoignit la ferme à vélo. Le guet-apens fut tendu rue Rouvier -aujourd’hui Château des Vergnes- devant le bar "Chez Charbonnel", dans un camion. Ses frères d’armes étaient bien là et, à l’invitation des miliciens, montèrent dans la camionnette où étaient couchés quatre autres miliciens portant pansements. Sitôt la porte ouverte, Michel Védrine et ses amis dans le véhicule, les faux maquisards dégainèrent leur arme. Michel Védrine tira aussitôt sur les faux blessés. La fusillade fut générale. Michel Védrine fut tué sur le coup, son ami Louis Tosolini abandonné comme mort à l’Hôtel-dieu ; les miliciens, qui eurent un tué et un blessé, emmènent les résistants prisonniers dans leur PC du cours Sablon. Le corps de Michel Védrine fut jeté dans la cour de l’Hôtel Dieu.
Michel Védrine a été reconnu “Mort pour la France”, homologué FFI. Il a été inhumé au carré Militaire du cimetière de Montferrand. Son nom figure sur le Monument aux morts 1939-1945, rue Diderot, à Clermont-Ferrand ainsi que sur une stèle commémorative à son nom à l’endroit où il fut assassiné. Une rue et une impasse Michel Védrine existent depuis 1966 à Clermont-Ferrand.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209929, notice VÉDRINE Michel [pseudonyme dans la résistance : Mik] par Eric Panthou, Michel Bertrand, version mise en ligne le 26 décembre 2018, dernière modification le 3 mars 2022.

Par Eric Panthou, Michel Bertrand

Sources : AVCC, dossier Michel Védrine : AC 21 P 170107 (nc) .— SHD Vincennes, dossier de résistant de Michel Védrine : GR 16 P 587808 (nc) .— archives privées Michel Bertrand, Clermont-Ferrand .— Bulletin intérieur Michelin, n°11, janvier 1945 .— Jean-Jacques Arène, “La Plaine, depuis plus de 90 ans”, InfoMagazine, posté le 2 mai 2016 .— “Avant la rafle de 123 habitants”, La Montagne, édition Clermont Métropole, 3 août 2011.

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