CHIROL Albert

Albert Chirol était le fils de François Chirol âgé de 43 ans à sa naissance, journalier et de Marie Thomas âgée de 27 ans, tous deux domiciliés rue de Limoges à Montluçon. Lors de la conscription en 1909 il se déclara cultivateur, sans doute ouvrier agricole. Il fut incorporé le 2 octobre 1910 au 109ème Régiment d’Infanterie à Chaumont (Marne). Promu caporal en septembre 1911, puis sergent en avril 1912, il acheva son temps de service le 21 septembre 1912. Il se maria le 28 juin 1913 à Vallon-en-Sully (Allier) avec Annette Magnière avant de se réengager dans l’armée pour deux ans le 11 novembre 1913. Il fut affecté au 121ème RI en garnison à Montluçon. Il fut mobilisé le 3 août 1914 dans le 321ème Régiment d’Infanterie et promu adjudant le 28 mars 1915. Il fit toute la guerre comme sous-officier dans plusieurs régiments d’infanterie et fut blessé le 29 août 1918 à la ferme Montcour, dans l’Aisne. A cette occasion il fut cité à l’ordre du régiment : « Adjudant, chef de peloton à l’attaque du 29 août 1918, a entraîné ses hommes aux cris de « en avant », a été blessé au cours de la progression ». Il reçut la Croix de guerre avec étoile de bronze. Démobilisé le 29 août 1919, il revint s’installer à Montluçon, résidant alors rue de Blanzat. Marié, père de deux enfants, il devint commerçant à Montluçon, étant au début des années 40 propriétaire – tenancier du Café National, demeurant 12, rue de la République. Il fut arrêté au début août 1944, parmi tout un groupe de « commerçants montluçonnais accusés à tort ou à raison (selon l’affirmation de l’historien André Touret op. cit.) d’avoir aidé les maquisards ». Incarcéré à la caserne Richemont à Montluçon, il en fut extrait le 14 août 1944, vers 5 heures du matin, avec 41 autres personnes également détenus au même lieu. Ils furent conduits en camion sur la route de Quinssaines jusqu’au lieu-dit Les Grises, sur la commune de Prémilhat (Allier). Ils furent fusillés, vraisemblablement en représailles aux multiples attentats et actes de sabotages accomplis dans le secteur de Montluçon dans les premiers jours d’août 1944. Les corps furent jetés dans des fosses creusées à l’avance et couverts de chaux vive.
Son nom figure sur la stèle commémorative de Prémilhat (Allier).