PASCAL Régis

Par Eric Panthou, Michel Bertrand

Né le 17 août 1920 à Alleyras (Haute-Loire), mort le 20 avril 1944 en Allemagne dans un lieu inconnu ; employé Michelin ; arrêté pour propagande communiste ; requis pour le STO.

Régis Pascal est le fils de Jean et Marie-Hélène, née Ravel. Son père était employé à la coopérative Michelin.
Régis Pascal lui-même entra à la manufacture de pneumatiques et habitait 23 rue de la Volonté, au coeur de la principale cité Michelin à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Après l’arrivée de Pétain au pouvoir, les enquêtes et surveillance ont révélé qu’il se livrait plus ou moins à une activité communiste. Il fut écroué après avoir été arrêté chez le Jean Parrot le 4 février 1941, avec André Flandin. On trouva des dizaines de tracts sur Flandin et on établit que la maison de Parrot servait de lieu de rendez-vous pour les distributeurs de tracts communistes. Il fut inculpé pour reconstitution de parti dissous et détention et distribution de tracts communistes. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une enquête aboutissant à une trentaine d’autres inculpations.
Les militants écroués dans le cadre de ces arrestations début février furent déférés à la juridiction militaire. On ignore s’il fut condamné. Il fut en tout cas interné à la prison militaire de Paris repliée à Mauzac (Dordogne). Puis il fut envoyé en Allemagne au titre de la conscription obligatoire, comme requis, puis au titre du STO. Sa fiche d’embauche est datée du 8 janvier 1943 et il fut affecté à l’usine Dunlop à Hanau en Hesse.
Un témoin originaire de son quartier affirma en 1948 l’avoir reconnu et vu en mauvaise santé pendant l’hiver 1944-1945. Il était alors dans un camp à Cassel (Kassel en allemand), deux cent kilomètres au nord de Hanau. Les dernières nouvelles reçues de lui datent de la semaine du 10 au 17 avril 1944. Il était alors à Cassel.
Au lendemain de la Libération de Clermont-Ferrand, le 1er septembre 1944, son frère Marcel, alors âgé de 17 ans et demi, fit une déclaration accusant un jeune de 20 ans environ, employé aux Gravanches, habitant le quartier Michelin de la Plaine ou chez sa mère à Nohanent, d’être celui qui avait dénoncé son frère Régis à la police française, ainsi que MM. Roure, Flandin et Parrot qui habitaient tous rue de la Vaillance.
Il n’a pas de dossier de résistant à Vincennes. Il fut reconnu “Mort pour la France”, considéré comme victime civile par jugement du tribunal de Clermont en date du 11 octobre 1951.
Son nom figure sur le Monument aux Morts 1939-1945 rue Diderot à Clermont-Ferrand.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209953, notice PASCAL Régis par Eric Panthou, Michel Bertrand, version mise en ligne le 28 décembre 2018, dernière modification le 10 décembre 2020.

Par Eric Panthou, Michel Bertrand

Sources : AVCC, dossier de Régis Pascal : AC 21 P 523133 (non consulté) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 1296W75 le commissaire chef de la sûreté au préfet, 27 février 1941 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 1296W75 le commissaire chef sûreté à préfet, le 5 février 1941.— La Montagne, 26 février 1941 .— Déclaration de Marcel Pascal, le 1er septembre 1944, archives privées Roger Champrobert, Clermont-Ferrand .— Le Procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Clermont-Ferrand à Monsieur le Ministre des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre, 15 septembre 1949 .— Déclaration de Hugues Christina devant le Tribunal de première instance de Clermont-Ferrand, 15 juin 1948 .— Courriel de Michel Bertrand à Eric Panthou, le 2 novembre 2018 .— archives privées Michel Bertrand, Clermont-Ferrand.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable