Par Huguette Juniet, Eric Panthou
Né le 11 décembre 1923 à Aubière (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement par fusillade le 30 mars 1944 à Cisternes-la-Forêt (Puy-de-Dôme) ; ouvrier Michelin ; communiste ; résistant au sein des Ardents.
Fils d’Amable et de Jeanne Marie Chastanet, Marcel Cousserand était célibataire et caoutchoutier. Il habitait allée des Cotes Chanturgue, qui est une cité Michelin à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et rue de l’Oradou à la Fontaine-du-Bac, toujours à Clermont-Ferrand. Il était donc très vraisemblablement ouvrier de la firme pneumatique. Comme une stèle commémorative en son honneur et celui de Louis Cuoq a été érigée par le Parti communiste de Chanturgue et l’Union des Femmes Françaises (UFF), on peut supposer qu’il a été membre clandestin du PCF sous l’Ocupation.
Envoyé au Chantier de Jeunesse, à Felletin (Creuse), il s’en évada en juin 1943.
Il rejoignit immédiatement la Résistance en intégrant le Mouvement Les Ardents. Le nom de son responsable était Charles Rauzier alias commandant Tranchet. Puis à partir du 15 août 1943 il fut dirigé sur le Maquis de Prondines qui relevait des Mouvements Unis de la Résistance. Dès août 1943, il participa aux opérations du Maquis aux côtés de nombreux autres réfractaires du STO.
L’identification des réfractaires fut une des cibles permanentes de la police allemande ; renseignée, elle organisa une opération de ratissage sur le maquis du Claveix, le 30 mars 1944, en compagnie de Miliciens.
Surpris par la rapidité des Allemands qui encerclèrent le maquis, Marcel et douze compagnons d’infortune se retranchèrent dans une grange. Immédiatement découverts, ils furent fusillés sur le champ, leurs corps placés devant la porte de leur refuge furent arrosés d’essence et brûlés. Un seul fut rescapé : Lucien Giraud.
5 des 12 victimes furent abattues par Louis Bresson, chauffeur de la Gestapo.
Il a été reconnu « Mort pour la France », homologué FFI avec une durée de services allant du 15 août 1943 au 30 avril 1944 et le grade d’assimilation de sous-lieutenant à compter du 1er mars 1944. Il a reçu la médaille de la Résistance française à titre posthume en 1949. En 1956, il a reçu à titre posthume le titre de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR).
Il a été inhumé au cimetière de Clermont-Ferrand.
Son nom est inscrit à Cisternes-la-Forêt sur le Monument et la plaque commémorative de Le Claveix , à Clermont-Ferrand sur la Stèle commémorative au Cimetière des Carmes où il est écrit : « Ici reposent les cendres de 10 jeunes résistants, fusillés et brûlés par les nazis au Claveix commune de Cisternes-La -Forêt ».
Une stèle en son nom et de Louis Cuoq existe rue des Pêchers, sur les côtes de Chanturgue à Clermont-Ferrand, érigée par le PCF et l’Union des Femmes Françaises.
Son portrait figure sur la base MémorialGenweb. Il n’a pas de dossier à Caen.
Ratissage de la région de Prondines (Puy-de-Dôme) le 30 mars 1944
Par Huguette Juniet, Eric Panthou
SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 2546 W 4960. Dossier de demande de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance à Marcel Cousserand .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 908W506 .— SHD Vincennes : GR 16 P 148499. Dossier de résistant de Marcel Cousserand (non consulté) .— Gilles Lévy, Drames et secrets de la Résistance, Paris, Presses de la Cité, 1984 .— La Montagne, 4 juin 2014 .— Michelle Serre, La région de La Bourboule et du Mont-Dore pendant la seconde guerre mondiale, Ed. La Galipote 2017 .— Gilles Levy, Mémorial des Maquis et Hauts lieux de la Résistance, Ed. Presses de la Cité, 1986.— Pierre Montagnon, Les Maquis de la Libération, Ed. Pygmalion, 2000 .— Mémoires des Hommes .— MémorialGenweb.