KLEIMAN Boris, Maurice [pseudonyme dans la résistance : Clément, Bel Ami]

Par Huguette Juniet, biographie complétée par Annie Pennetier

Né le 9 juillet 1926 à Fontenay-aux-Roses (Seine, Hauts-de-Seine), fusillé et brûlé le 30 mars 1944 à Le Claveix, commune de Cisternes-la-Forêt (Puy-de-Dôme) ; ingénieur mécanicien ; résistant au sein des Mouvements Unis de résistance (MUR) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Maurice Clément alias de Kleinmann
Maurice Clément alias de Kleinmann

Boris Kleiman était le fils d’un couple de nationalité anglaise, Jules Kleiman ingénieur CPA et Nina Alterman. Son père, né le 20 janvier 1891, fut autorisé par décret en date du 5 octobre 1936 à substituer à son nom patronymique celui de Clément. , Boris Kleiman, de nationalité française, étudia à l’École professionnelle de Chambéry (Savoie) et devint ingénieur-mécanicien. Célibataire, il était domicilié chez ses parents 43 avenue du Onze-Novembre à La Varenne-Saint-Hilaire, commune de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, Val-de-Marne). Requis pour le STO, il refusa de partir travailler en Allemagne, et pour échapper à la réquisition choisit de rejoindre un maquis local, le maquis de Prondines dirigé par le capitaine Fradin dit Daladier et rattaché aux Mouvements Unis de la Résistance (MUR). Il se faisait appeler Clément mais aussi Bel Ami. En décembre 1943, il y avait le grade de lieutenant dans un groupe de cent hommes environ. Il fut blessé le 20 mars 1944 d’après son dossier d’homologation.
L’identification des réfractaires fut une des cibles permanentes de la police allemande ; renseignée, elle organisa une opération de ratissage sur le maquis à Le Claveix, commune de Cisternes-la-Forêt le 30 mars 1944.
Surpris par la rapidité des Allemands qui encerclèrent le maquis lors des combats de Prondines, Boris et douze compagnons d’infortune se retranchèrent dans une grange. Immédiatement découvert, il fut fusillé sur le champ, son corps placé devant la porte de son refuge fut arrosé d’essence et brûlé : même sort pour les douze réfractaires. Un seul fut rescapé : Lucien Giraud.
5 des 12 victimes furent abattues par Louis Bresson, chauffeur de la Gestapo.

Il a été reconnu « Mort pour la France », homologué lieutenant FFI le 22 octobre 1949 pour service rendu du 1er juin 1943 au 30 mars 1944, décoré de la Médaille de la Résistance, cité à l’ordre de l’armée et fait chevalier de la Légion d’honneur.
Ses cendres sont déposées au cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand dans une tombe collective.
Son nom est inscrit à Cisternes-la-Forêt sur le monument et la plaque commémorative de Le Claveix où il est identifié sous le nom de Clément Maurice, à Saint-Maur-des- Fossés (Val-de-Marne), sur le Monument aux Morts, à Clermont-Ferrand sur la Stèle commémorative au Cimetière des Carmes où il est écrit : « Ici reposent les cendres de 10 jeunes résistants, fusillés et brûlés par les nazis au Claveix commune de Cisternes -La -Forêt ».
En 1952, son père fit rectifier l’orthographe de son fils, Kleiman et non Kleman puis fit la demande d’ écrire son propre nom Clément. En 1959, il reçut un solde de captivité comme grade d’assimilation de sous-lieutenant.

Ratissage de la région de Prondines (Puy-de-Dôme) le 30 mars 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article210005, notice KLEIMAN Boris, Maurice [pseudonyme dans la résistance : Clément, Bel Ami] par Huguette Juniet, biographie complétée par Annie Pennetier, version mise en ligne le 30 décembre 2018, dernière modification le 6 février 2022.

Par Huguette Juniet, biographie complétée par Annie Pennetier

Maurice Clément alias de Kleinmann
Maurice Clément alias de Kleinmann

SOURCES : AVCC : AC 21 P 580316 et AC 21 P 56379 (non consultés) .— SHD Vincennes, dossier Kleiman Boris Maurice GR 16 P 320584 (notes Annie Pennetier) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 908W506 .— Gilles Lévy, Drames et secrets de la Résistance, Paris, Presses de la Cité, 1984 .— La Montagne, 4 juin 2014 .— Michelle Serre, La région de La Bourboule et du Mont-Dore pendant la seconde guerre mondiale, Ed. La Galipote 2017 .— Gilles Lévy, Mémorial des Maquis et Hauts lieux de la Résistance, Ed. Presses de la Cité, 1986.— Pierre Montagnon, Les Maquis de la Libération, Ed. Pygmalion, 2000 .— Mémoires des Hommes .— MémorialGenweb. — État civil de Fontenay-aux-Roses.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable