BECCOLARO Georges [pseudonyme dans la résistance : Le Frisé]

Par Huguette Juniet, Eric Panthou

Né le 6 mai 1923 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort sous la torture le 2 juillet 1944 à Clermont-Ferrand ; mécanicien dentiste ; résistant au sein des Mouvements Unis de la Résistance (MUR).

Georges Beccolaro est le fils de Célestin François, mort en 1942, et Marie Louise Dousse. Il avait deux sœurs et deux frères.
Il était mécanicien dentiste chez le docteur Soulet rue des Gras à Clermont-Ferrand. Il fut appelé aux Chantiers de Jeunesse en 1943 et déserta lorsqu’il fut désigné pour son transfert en Allemagne au titre du STO. Il rejoignit alors la résistance et le Maquis au sein des Mouvements Unis de la Résistance, connu sous le nom de guerre Le Frisé. Il fut incorporé à la 11éme Compagnie du 3éme Bataillon FFI du Mont-Mouchet sous les ordres du lieutenant-colonel Proust, alias Lavenue, et directement sous les ordres du lieutenant Ballet, alias Jaurès, à compter du 25 mai 1944. D’après une autre source, il aurait été capitaine de la 14éme Compagnie. Il ne s’agirait pas ici de la 14éme Compagnie du Mont-Mouchet, mais la 14éme Compagnie du Puy-de-Dôme.
Il a pris part aux combats des 9, 10, 11 et 12 juin 1944 au Mont-Mouchet.
Il fut arrêté le 2 juillet 1944 dans la région d’Issoire (Puy-de-Dôme) ou du Mont-Mouchet par l’armée allemande et livré au SD, transféré le jour même à Clermont-Ferrand à la prison militaire allemande. Son dossier de demande d’attribution de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance indique, sur la base du témoignage de Jean Vernière, membre français du SD, qu’il a été fusillé à Aulnat. Mais d’après le témoignage de Robert Roth, membre du SD, lors de son procès, Beccolaro fut massacré au cours de son interrogatoire le jour même de son arrestation, dans le bureau de son geôlier… Son corps fut plié dans une toile de tente et fut enterré, dans un trou de bombes au camp d’aviation d’Aulnat comme de nombreux résistants victimes.
Il a été reconnu « Mort pour la France », homologué Déportés et internés de la résistance (DIR). En 1958 il reçut à titre posthume la carte de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR).
Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts 1939-1945 à Clermont-Ferrand, sur le Tableau commémoratif de l’École Jean Macé, à Clermont-Ferrand, où il fit ses études primaires.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article210050, notice BECCOLARO Georges [pseudonyme dans la résistance : Le Frisé] par Huguette Juniet, Eric Panthou, version mise en ligne le 1er janvier 2019, dernière modification le 7 mars 2022.

Par Huguette Juniet, Eric Panthou

SOURCES : AVCC : AC 21 P 705082. Dossier Beccolaro Georges (non consulté) .— SHD Vincennes, dossier Beccolaro Georges GR 16 P 42260 ( non consulté) .— Arch. Dép du Puy-de-Dôme : 908W506. Exécutions des SD .— Arch. Dép. du Puy-de-Dôme : 2546 W 3555. Dossier demande de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance pour Georges Beccolaro .— Témoignages de Roth lors de son procès .— Mémoire des Hommes .— MémorialGenweb.

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