REGARD Maurice, Charles

Fils d’Henri Ferréol et Émilie Julie Bressand, Maurice Regard, après avoir appris le métier de tourneur sur bois, dut faire ses 2 ans de service militaire dont il fut libéré le 15 novembre 1936. Quinze jours plus tard, il fut embauché à la compagnie PLM en qualité de manœuvre au chantier de lavage de la Guillotière puis en gare de Lyon Perrache.

Il se maria le 10 mars 1938, à la mairie du 7e arrondissement de Lyon, à Charlotte Fernande Bondier une jurassienne de Saint-Claude, de quatre ans sa cadette.

La guerre éclata et Maurice fut rappelé sous les drapeaux pour servir le 189° R.A.L. (sans doute le 189° régiment d’artillerie lourde). Il fut fait prisonnier à Calais le 24 mai 1940 et enfermé dans le stalag (camp ordinaire de prisonniers de guerre) de Stablack/Gorken. Stablack étant le nom de la gare où arrivaient les prisonniers et Gorken, la ville la plus proche du stalag I A. C’était le camp de prisonniers le plus à l’est de tous ces camps, en Prusse Orientale, aujourd’hui en Russie.

Nous ne connaissons pas les détails de son évasion, mais le 2 novembre 1941, 5 mois après son arrivée, il faussa compagnie à ses geôliers et s’enfuit par la Russie où il fut interné pendant 10 mois. Les circonstances de ce séjour ne sont pas connues, mais le 9 septembre 1941 il fut rapatrié en Angleterre et le 1er octobre il s’engagea dans les Forces Françaises Combattantes sous le pseudonyme de Jean Tollet. Il servit l’ex premier régiment d’artillerie de marine devenu, après sa dissolution de l’armistice de 1940, le premier Régiment d’Artillerie des Forces Françaises Libres.

Ce régiment se distingua à la suite de la 1ere DFL Division Française Libre dans son épopée. Résistance héroïque à Bir-Hakeim, combats d’El Alamein, campagne de Tunisie, campagne d’Italie.

Maurice Regard il décèda des suites de ses blessures de guerre lors de la bataille de Montefiascone en Italie le 13 juin 1944.