CHANGARNIER Jean, Pierre, Marie

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 1er août 1936 à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire), mort des suites de ses blessures le 3 septembre 1944 à Épinac-lès-Mines ; écolier ; victime civile.

Jean Pierre Changarnier était le fils de Pierre Henri René, vigneron et maire de Cirey-lès-Nolay, aujourd’hui hameau de Nolay (Côte-d’Or) et de Marie Thérèse Eugénie Ponçot. Il était domicilié chez ses parents, à Cirey-lès-Nolay. Son père était prisonnier de guerre en Allemagne.
Le 3 septembre 1944 dans l’après-midi, une voiture de la Résistance fut arrêtée à un barrage allemand, installé près de la Croix de Mission, à Nolay. Une arme ayant été découverte dans la voiture par une sentinelle allemande, une fusillade s’ensuivit. C’est à ce moment que les Allemands aperçurent des silhouettes qui se détachaient sur la crêtes des falaises dominant Cirey-lès-Nolay et les prirent pour des fuyards. Ajustant leurs tirs, ils blessèrent grièvement trois personnes d’une même famille qui se promenaient tranquillement. Il s’agissait de Jean-Pierre Changarnier, de sa mère Marie-Thérèse Changarnier et de sa tante Marie Jeanne Ponçot, épouse Gagnard, sœur de cette dernière. Les victimes furent aussitôt conduites à la maison Fougerolles à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire), où elles furent prises en charge par le chirurgien Beaufils qui avait installé sa clinique rapatriée du Creusot après le deuxième bombardement de la ville en juin 1943. Elles moururent malheureusement le lendemain et leurs obsèques furent célébrées le 6 septembre accompagnées d’une nombreuse assistance.
Jean-Pierre Changarnier décéda des suites de ses blessures le 4 septembre 1944, à trois heures, rue Grillot, à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire).
Son acte de décès fut dressé le lendemain sur la déclaration de son oncle Marius Camille Gagnard
Il fut inhumé au cimetière communal, à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire).
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Cirey-lès-Nolay et sur la plaque commémorative des communes de Nolay, Cirey, Cormot-le-Grand et Vauchignon (Côte-d’Or). Une stèle érigée sur la Chaume, à Cirey-lès-Nolay rappelle le drame.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article210299, notice CHANGARNIER Jean, Pierre, Marie par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 7 janvier 2019, dernière modification le 8 janvier 2019.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Journal Le Bien Public, article de Henri Callabre.— Renseignements de Jean-Pierre Changarnier, fils de Pierre Changarnier.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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