BONNEAU Pierre, Elie, Louis

Par Christian Richard, Michel Thébault.

Né le 28 septembre 1923 aux Sables-d’Olonne (Vendée), exécuté sommairement le 3 juillet 1944 au lieu-dit La Couarde, commune de Verrières (Vienne) ; résistant FTPF, maquis Amilcar.

Pierre Bonneau était le fils de Pierre, Jean, Aimé Bonneau âgé de 37 ans, homme d’équipe aux Chemins de fer de l’Etat et d’Elise, Constance Blanchard âgée de 31 ans, originaire des Sables-d’Olonne (Vendée). Ses parents s’étaient mariés le 7 novembre 1910 à La Barre-de-Monts (Vendée), son père était alors maçon et le couple vécut en 1911 à La Chaume, aux Sables-d’Olonne, rue du sémaphore. Mobilisé le 4 août 1914, son père participa au premier conflit mondial avant d’être mis à disposition le 16 janvier 1919 à Bordeaux (Gironde) comme cantonnier à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi. Il fit ensuite carrière dans les chemins de fer devant homme d’équipe aux Chemins de fer de l’Etat à Trappes-triage (aujourd’hui Yvelines). Au début des années 40, la famille vit toujours à Trappes. Vraisemblablement menacé par la réquisition du STO, Pierre Bonneau vint se réfugier en province et s’engagea dans la Résistance le 10 juin 1944. Il rejoignit dans des circonstances qui restent à préciser, le maquis FTPF « Amilcar » (Robert Artaud), installé au sud de Montmorillon, à la limite de la Haute-Vienne. Entre le 6 juin et le 12 juin 1944, des parachutistes britanniques SAS furent parachutés dans l’Indre et dans la Vienne. Ces unités parachutistes avaient pour objectif d’apporter une aide aux maquisards lors des opérations de harcèlement accompagnant le débarquement en Normandie. Le groupe vint s’installer dans plusieurs camps successifs dans l’est du département de la Vienne et reçut en soutien le 13 juin, 12 maquisards FTPF du maquis Amilcar, formant le groupe Maurice et dont Pierre Bonneau fit partie. Fin juin, Le nouveau maquis était installé dans le secteur de L’Hommaizé (Vienne) et de Verrières (Vienne). Le 3 juillet 1944 à l’aube, le maquis fut encerclé par des unités allemandes venues de Poitiers. Dans le combat qui s’acheva vers 9 heures, Pierre Bonneau fut fait prisonnier avec six autres camardes du groupe Maurice. Retenus toute la matinée prisonniers et peut-être frappés, ils furent finalement exécutés sommairement vers 12 heures 30 au lieu-dit La Couarde. Inhumé dans un premier temps au cimetière de Verrières, son corps fut transféré en 1945 au cimetière de La Chaume, aux Sables-d’Olonne où il repose depuis lors.
Il obtint la mention mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Trappes et sur le monument commémoratif de La Couarde à Verrières.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article210367, notice BONNEAU Pierre, Elie, Louis par Christian Richard, Michel Thébault., version mise en ligne le 9 janvier 2019, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Christian Richard, Michel Thébault.

SOURCES : Arch. Dép. Vendée (État civil, registre matricule) — SHD CAEN AVCC Cote AC 21 P 26521 (non encore consulté) — Christian Richard 1944, Le Special Air Service en Poitou Geste Éditions 2018 — Site internet VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation) — Mémoire des Hommes — Mémorial Genweb.

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