BAUDE Bienaimé, Auguste, Édouard

Fils d’un journalier et d’une ménagère, Bienaimé Baude était cantonnier lors de sa mobilisation dans l’infanterie coloniale le 28 novembre 1913. Parti au front le 8 août 1914, fait prisonnier dès le 22 août à Rossignol (Belgique) et en captivité à Ohsdruff (Allemagne), malade, il fut rapatrié le 29 juillet 1918. Rendu à la vie civile après sa convalescence en février 1919, il fut embauché par la Compagnie des chemins de fer de l’État le 26 novembre suivant comme poseur de voie et affecté au dépôt de Fécamp.

Membre de la minorité du syndicat CGT des Cheminots de Fécamp qui, derrière Henri Jourdon, prit le contrôle de l’organisation le 13 mai 1921, il rejoignit avec elle la CGTU en janvier 1922.

En 1925, une nouvelle équipe prit les rênes du syndicat unitaire composée d’Étienne Cudennec (secrétaire), Louis Dallet (secrétaire adjoint), Bienaimé Baude (trésorier) et Joseph Héry (trésorier adjoint). Sous son impulsion les effectifs doublèrent (70 à 150), devançant largement le syndicat confédéré (CGT), 40 adhérents.

Réélu trésorier jusqu’en 1928, il obtint cette même année sa mutation dans la Manche (à Cherbourg ou Valogne). En mars 1931, il était secrétaire adjoint du syndicat unitaire [CGTU] des cheminots de Cherbourg.

Bienaimé Baude s’était marié le 10 février 1920 à Nacqueville (Manche) avec Marguerite, Joséphine Tripey. À Fécamp il habitait 77 rue Arquaise (1927), en 1933 Valogne et en 1939 le Mesnil-Mauger près de Saint-Lô (Manche).