KLAPISCH Robert

Né le 26 décembre 1932 à Cachan (Seine, Val-de-Marne) ; physicien français ; un temps militant communiste.

Fils de Silly Klapisch et Blima Lax. Son père gérait à Cachan la société Klapish, leader français du saumon fumé. Ils avaient refusé de se faire recenser comme juifs et personne ne les dénonça à Cachan au début des années 1940. Ils reprirent à la Libération l’entreprise dévastée.
Robert Klapisch fréquenta la lycée Lakanal de Sceaux puis, à Paris, le lycée de Louis-le-Grand et le Collège Lavoisier. Élève de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris, il devint docteur ès sciences en 1966. Il fut directeur de recherche au CERN de 1981 à 1987. En 1982, Jean-Pierre Chevènement, ministre de la recherche, lui demanda un rapport sur la science nucléaire en France.
Domicilié 93 rue Tombe Issoire à Paris XIVe, il militait à la cellule Joliot-Curie de la section d’Orsay-Fac. Le lundi 6 mai 1968 il écrivit à la direction du PCF
"C’est avec indignation que je lis dans l’Humanité de samedi 4 mai (suite de l’article de Georges Marchais du vendredi 3 mai), dans l’article sur les étudiants, la phrase "l’anarchiste allemand Cohn-Bendit". J’avoue ne pas comprendre ce que le problème politique de l’action des gauchistes parmi les étudiants gagne à être transposé sur le plan de la xénophobie vulgaire. Que le Parisien libéré parle de "meneurs étrangers", il n’y a rien là qui doive nous surprendre, mais l’Humanité !
Si Minute ou un autre journal du même acabit parlait en d’autres circonstances de "Untel, agitateur communiste grec (par exemple)", nous verrions là un appel à la répression, à l’expulsion hors du territoire national. La phrase de l’Humanité peut parfaitement être interprétée de cette façon.
Il me paraît inconcevable que le Parti appelle de quelque façon que ce soit à la répression du Pouvoir, même contre un adversaire politique".
L’assemblée générale de la section d’Orasy réunie le 9 juillet 1968 reprit les mêmes critiques, dénonçant les "attaques personnelles contre certains dirigeants du mouvement étudiant" et soulignant les défaillances de l’Humanité, notamment ses titres comme "Gouvernement et patronat poursuivent la grève".
Époux de la psychanalyste Françoise Meyer (fille de résistants juifs morts à Auschwitz), le couple eut un fils, Cédric Klapisch, né en 1961 à Neuilly-sur-Seine qui devint un cinéaste important.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article210620, notice KLAPISCH Robert, version mise en ligne le 8 février 2019, dernière modification le 16 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Roland Leroy, AD93. — Sites internet

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