ZIEGLER Henri

Par Audrey Galicy

Né le 14 novembre 1892 à Melrose, quartier de New-York (Etats-Unis), exécuté sommairement le 10 juillet 1944 à Higuères-Souye (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; employé ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Dominique, cafetier, et de Hortense Reinhardt, sans profession, Henri Ziegler né allemand, a grandi à Melrose, quartier germano-américain de New-York. Arrivé en France, il s’installa dans la Loire et s’engagea volontairement le 23 mars 1916 pour la durée de la guerre au titre de la Légion étrangère. Dirigé sur le 1er groupe d’artillerie de campagne d’Afrique en Algérie, puis sur le 5ème groupe d’artillerie de campagne d’Afrique en Tunisie, il fut nommé maître pointeur le 26 mars 1918.
Démobilisé en 1919, il fut décoré de la croix de guerre, de la médaille des engagés volontaires et de la médaille coloniale. Il fut intégré de plein droit dans la qualité de français en exécution du traité de paix du 28 juin 1919. Il se retira à Orschwihr (Haut-Rhin).
Le 31 janvier 1921, il épousa Marie Jeanne Anne Weinzaepflen à Issenheim (Haut-Rhin). En 1922, il fut affecté dans la réserve de l’armée active au 12ème régiment d’artillerie lourde.
En 1929, il obtint la médaille des évadés avec citation à l’ordre de la division : « alsacien s’est échappé des rangs allemands pour s’engager dans l’armée française ».
Il s’installa avec son épouse et ses deux enfants à Vic-en-Bigorre.
Il s’engagea dans la résistance et intégra le C.F.P en 1944 au grade de maréchal des logis chef. Il faisait partie de la section de commandement du groupement ouest commandé par Benony (Niort). Le 7 juillet 1944, le poste de commandement rejoint par la section de destructions Dejoie, s’installa dans une ferme isolée à Higuères-Souye, appartenant à Gaston Cassagnau, procureur général à la Cour Suprême de Justice.
Le 10 juillet, à 4h00 du matin, un important détachement allemand, lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village et la ferme. Le combat n’étant pas envisageable compte tenu de la disproportion des forces, certains maquisards tentèrent de s’enfuir ou de se cacher. Henri Ziegler, 53 ans, fut mortellement blessé par arme à feu. Son corps brisé, mutilé fut retrouvé dans un champ. Il fut inhumé à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées)
Homologué dans le grade d’adjudant en 1946, il obtint la mention « Mort pour la France ». Le titre d’interné résistant lui fut attribué en 1960. Il fut décoré de la médaille militaire à titre posthume. Son nom figure sur la stèle érigée à Higuères-Souye, sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac. On retrouve également son nom sur le monument aux morts de Vic-en-Bigorre, sur la plaque commémorative située dans l’église de Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) et celle située sur la façade du centre multimédia de Vic-en-Bigorre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article210731, notice ZIEGLER Henri par Audrey Galicy, version mise en ligne le 19 janvier 2019, dernière modification le 19 septembre 2019.

Par Audrey Galicy

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 175320, AC 21 P 694507. — Archives départementales Haut-Rhin. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel, Corps Franc Pommiès. Tome 1-2 ; La lutte ouverte, Amicale du Corps Franc Pommiès, 2007.

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