GIROUX Albert [GIROUX Armand, Alfred, Albert]

Par Marie-Cécile Bouju, Annie Pennetier

Né le 28 septembre 1907 à Argentan (Orne), exécuté sommairement le 10 août 1944 à Tanville (Orne) ; typographe, journaliste ; résistant FTP.

Fils d’Eugène Giroux et de Gabrielle Gervais, Albert Giroux avait le certificat d’études primaires. Albert Giroux avait épousé Marie-Thérèse Ozou. Le couple eut trois enfants, Maurice, André et Nicole.
Giroux était typographe. En 1928, il devint rédacteur et gérant du journal Les Trois Cantons à Argentan.
Fait prisonnier en 1940, Giroux, malade, père de famille nombreuse, fut libéré en avril 1941 et revint à Argentan.
Il entra alors en résistance, au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, et en janvier 1943 des FTPF. Son camarade de résistance Jean Chesnel témoigna de son appartenance au groupe Vengeance qui rejoignit les FTP le 25 février 1944.
Il fabriqua des faux papiers, diffusa la presse clandestine, fit du renseignement, transporta des armes et participa à des sabotages et des actions de guérilla. En mars 1943, Giroux prit le maquis (maquis de Tanville). Il écrivit aussi des articles dans l’Orne combattante.Victime d’une pneumonie à Vrigny, il retourna à Montreuil-la-Cambe où il avait regroupé sa famille, puis rejoignit ses camarades au maquis du Bois-l’Evêque alors qu’il n’était pas complètement remis de sa maladie. Le 22 juin 1944, Marcel Jautée qui était sous ses ordres et ses trois camarades résistants furent fusillés après condamnation à mort expéditive à Condé-sur-Sarthe.
Dans la soirée du 9 août, un groupe de quatre à cinq hommes, commandé par le lieutenant Albert Giroux, quitta le maquis pour aller effectuer des coupures sur un câble téléphonique déroulé par les Allemands dans les environs de Tanville, au Sud-Est. Dans les premières heures de la nuit, tous les hommes étaient rentrés, sauf Albert Giroux qui avait été arrêté après un échange de coups de feu avec une troupe allemande. Dans la matinée du 10 août, au lieu-dit "Champ Germain" sur la commune de Tanville, après avoir été martyrisé dans une ferme voisine, il fut exécuté sommairement.

Il a été déclaré Mort pour la France et il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre (1945) et de la Médaille de la résistance (20-11-1946). Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1955.
Une stèle a été érigée en sa mémoire à Tanville en 1971. Une rue d’Argentan porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article210742, notice GIROUX Albert [GIROUX Armand, Alfred, Albert] par Marie-Cécile Bouju, Annie Pennetier, version mise en ligne le 19 janvier 2019, dernière modification le 12 juillet 2022.

Par Marie-Cécile Bouju, Annie Pennetier

SOURCE : AVCC, AC 21P 615843. — SHD, Vincennes, GR 16 P 258864 ; - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 349 ; - « La commune s’est souvenue d’Albert Giroux, résistant », Ouest France, 20 septembre 2006 ; - « Recueillement en mémoire du lieutenant Giroux », Ouest France, 18 septembre 2007.— Témoignage de Jean-Claude Chesnel, dont le père Jean était sous les ordres de Albert Giroux.

Version imprimable