CLOUET Pierre, Baptiste Henri

Le journal La Vendée Libre du 8 octobre 1944 (op. cit.) indique : « Comme tous les départements, la Vendée a eu ses victimes de l’occupation allemande. De nombreuses personnes furent tuées isolément un peu partout, notamment à la Tranche-sur-Mer où deux cafetiers furent assassinés la nuit … ».
Pierre Clouet était le fils de Baptiste, Joseph Clouet, âgé de 28 ans à sa naissance, laboureur et de Françoise, Reine, Hélène Alléreau, âgée de 22 ans, cultivatrice, tous deux domiciliés au lieu-dit La Bénitière, commune de Pont-Saint-Martin. Il fut appelé pour le service militaire en octobre 1911 et affecté au 65ème régiment d’Infanterie à Nantes. A l’issue de ses deux années de service il s’engagea dans l’armée pour deux ans et fit donc dans la continuité la première guerre mondiale, passé en 1915 au 18ème escadron du Train, puis en juillet 1918 au 118ème Régiment d’Artillerie. Il fut démobilisé en août 1919 et s’établit à La Rochelle où il épousa le 23 juillet 1919 Eugénie Octave. Installé ensuite à Marans (Charente-Maritime) en 1927, il demeurait au début des années 40 à La Tranche-sur-Mer où il se remaria le 2 juin 1942 avec Marguerite Plazannet. Ils tenaient tous deux dans cette ville, plus précisément à La Grière, un café-hôtel. Pierre Clouet et son épouse furent tués tous les deux dans leur établissement le 9 avril 1943 à 23 heures 30, dans des circonstances mal déterminées. A cette date, l’organisation Todt y construisait une portion du Mur de l’Atlantique, avec des travailleurs requis. De multiples ouvrages furent installés sur la côte et à la Grière, plusieurs villas furent transformées en blockhaus peints en trompe l’œil. En 1943, des éléments des troupes hindoues de l’ « Hindische Freiwillingen-Legion » passées au service de l’armée allemande, séjournèrent à La Tranche-sur-Mer afin de participer à la surveillance du Mur de l’Atlantique. On leur prête, comme en beaucoup d’endroits, de nombreuses exactions : bagarres, pillages, villas saccagées... La question de leur participation à l’assassinat des époux Clouet reste posée.