FOUR Michel, Louis, Aristide

Michel Four était le fils d’Aristide, Auguste, François Four pharmacien à Soullans et de Marie, Louise, Berthe, Aurélie Rabaud. Il était jusqu’en juillet 1942 élève de l’Institution Richelieu à La Roche-sur-Yon (Vendée) puis prépara seul à Soullans la première partie du baccalauréat. Le samedi 22 mai 1943, invité avec sa sœur Jacqueline, âgée de 23 ans, par une famille amie de Saint-Jean-de-Monts (Vendée) à quelques kilomètres de Soullans, ils partirent tous deux à bicyclette. A proximité de Saint-Jean-de-Monts, ils furent arrêtés par deux soldats allemands pour un contrôle d’identité. Michel Four ayant oublié ses papiers d’identité fut prié de suivre les soldats à la Kommandantur. L’un des soldats exigea d’être transporté par Michel Four sur sa bicyclette, une chute s’en suivit puis une altercation provoquée par le soldat manifestement en état d’ébriété. Prenant alors son arme de service, il tira une balle dans la tête de Michel Four, visant ensuite sa sœur Jacqueline qui parvint à s’enfuir. Ramené d’abord à Soullans, Michel Four fut ensuite conduit à Nantes, opéré par trépanation pour extraire la balle. Il décéda à 2 heures du matin sans avoir repris connaissance et son corps fut ramené aussitôt à Soullans où le décès fut déclaré dans l’après-midi du 23 mai dans cette commune. Une cérémonie d’inhumation se déroula le mercredi suivant à 10 heures à l’église Saint-Hilaire de Soullans. Une délégation allemande assista à la cérémonie assurant la famille qu’il n’y aurait point d’immunité. Le meurtrier aurait été fusillé le 7 juin 1943 à Saint-Jean-de-Monts devant les troupes allemandes rassemblées.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Soullans.