GATIGNOL Victor

Victor Gatignol est le fils de Michel receveur PTT et de Berthe Niffle. Célibataire, il résidait chez ses parents à Lanobre (Cantal) Il travaillait sur le chantier du barrage de Bort-les-Orgues à la société « Les travaux souterrains » (Corrèze )
La brigade Jesser colonne Azerbedjian commandée par Langewillem siégea à l’hôtel de Paris à Saint-Flour du 10 juin au 14 août 1944. Cette brigade sinistrement connue était destinée à réprimer et à anéantir les groupes de maquisards en Auvergne et en Limousin dont les actions commençaient à mettre sérieusement en cause l’occupation allemande.
C’est ainsi que du 26 juin au 2 juillet 1944, la colonne Jesser procéda au ratissage des maquis de Condat (Cantal), Saint-Genès-Champespe (Puy-de-Dôme) et Égliseneuve-d’Entraigues (Puy-de-Dôme)
Le 28 juin 1944 la colonne Jesser arriva dans le bourg de Lanobre ( Cantal) après avoir incendié trois maisons d’habitation, ils procédèrent à l’arrestation de 14 personnes. Victor Gatignol et son père Michel furent interceptés au bureau de poste de Lanobre (Cantal). Les quatorze prisonniers furent conduits dans une chambre d’hôtel de Saint-Donat (Puy-de-Dôme). Mains en l’air, plaqués contre un mur et sous la menace des armes ils subirent un interrogatoire. Michel et son fils furent maltraités et roués coups.
Peu de temps après Michel et Victor Gatignol furent conduits dans un lieu tenu secret alors que les autres furent conduits et enfermés dans une cave des écoles où ils durent rester un jour et deux nuits sans nourriture. Le 1er juillet 1944, ils furent libérés.
Le corps de Victor fut découvert le 3 juillet 1944 près du bois de Brimessanges à Saint-Donat (Puy-de-Dôme). Ce même jour et au même endroit furent trouvés son père Michel Gatignol et Jean-Pierre Cognet.

Il a été reconnu « Mort pour la France » homologué Déportés et Internés de la Résistance (DIR).
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative apposée sur la façade de la poste de Lanobre (Cantal), sur la plaque commémorative du barrage de Bort-les-Orgues (Corrèze) et sur la stèle commémorative de Brimessanges à Saint-Donat (Puy-de-Dôme)