GATIGNOL Michel

Par Huguette Juniet

Né le 11 août 1894 à Saint-Julien-près-Bort (Corrèze), fusillé le 29 juin 1944 à Saint-Donat ( Puy-de-Dôme) ; receveur des PTT ; membre de la Résistance.

Michel Gatignol est le fils de son homonyme Michel Gatignol et de Jeanne Serre.
Il était receveur facteur des PTT à Lanobre (Cantal) et il s’est marié le 15 mars 1918 à Saint-Julien-Près-Bort (Corrèze) avec Berthe Niffle. Il entra dans la résistance le 29 mai 1944.

La brigade Jesser colonne Azerbedjian commandée par Langewillem siégea à l’hôtel de Paris à Saint-Flour du 10 juin au 14 août 1944 Cette brigade sinistrement connue était destinée à réprimer et à anéantir les groupes de maquisards en Auvergne et en Limousin dont les actions commençaient à mettre sérieusement en cause l’occupation allemande.
C’est ainsi que du 26 juin au 2 juillet 1944, la colonne Jesser procéda au ratissage des maquis de Condat (Cantal), Saint-Genès-Champespe (Puy-de-Dôme) et Egliseneuve-d’Entraigues (Puy-de-Dôme).
Le 28 juin 1944 la colonne Jesser arriva dans le bourg de Lanobre ( Cantal) après avoir incendié trois maisons d’habitation, ils procédèrent à l’arrestation de14 personnes. Michel Gatignol et son fils Victor furent arrêtés au bureau de poste de Lanobre (Cantal ) Les quatorze prisonniers furent conduits dans une chambre d’ hôtel de Saint- Donat (Puy-de-Dôme). Mains en l’air, plaqués contre un mur et sous la menace des armes ils vont subir un interrogatoire. Michel et son fils furent maltraités et roués de coups.
Michel Gatignol fut accusé d’avoir transmis des renseignements par téléphone aux résistants.
Peu de temps après Michel et Victor Gatignol furent conduits dans un lieu tenu secret alors que les autres furent conduits et enfermés dans une cave des écoles où ils durent rester un jour et deux nuits sans nourriture. Le 1er juillet 1944, ils furent libérés.
Le corps de Victor fut découvert le 3 juillet près du bois de Brimessanges à Saint Donat (Puy-de-Dôme) Ce même jour et au même endroit furent trouvés son fils Victor Gatignol et Jean-Pierre Cognet.

Il a été reconnu « Mort pour la France », homologué Déporté et Interné de la Résistance ( DIR)
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative apposée sur la façade de la poste de Lanobre (Cantal) et sur la stèle commémorative de Brimessanges à Saint-Donat (Puy-de-Dôme) (date de décès erronée, porté le 29 mai 1944).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article211068, notice GATIGNOL Michel par Huguette Juniet, version mise en ligne le 27 janvier 2019, dernière modification le 3 février 2022.

Par Huguette Juniet

SOURCES : AVCC : AC 21 P 612411 Dossier non consulté. – SHD Vincennes GR 5P 245694 (dossier non consulté). — Arch. Dép Puy-de-Dôme, 908 W 137. — État Civil de Saint-Julien-Près-Bort (Corrèze). – MémorialGenweb. – Mémoires de guerre. — Rapport du Délégué Régional du service de recherches des crimes de guerre et du Maréchal des Logis Verger Commandant de Brigade de Lanobre (Cantal). — Généanet.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable