BOURGEON Jules, Jean, Marie

Fils d’un maçon et d’une "débitante", Jules Bourgeon, engagé volontaire pour cinq ans dans "l’armée de mer" (inscrit maritime à Brest n° 87499) le 5 août 1905, fut mis en disponibilité comme soutien de famille le 10 avril 1907. Un temps marchand forain à Rennes (Ille-et-Vilaine), il intégra la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest et fut nommé à la gare d’Elbeuf-Saint-Aubin comme facteur mixte le 11 mai 1908.

Affecté à son poste comme facteur à l’enregistrement de la Compagnie État en août 1914, il fut de l’équipe qui réactiva le syndicat CGT des Cheminots d’Elbeuf le 27 février 1917 ; le bureau était ainsi constitué, Jules Bourgeon (secrétaire), André Allaire (secrétaire adjoint), Bruneval (trésorier), Tapon (trésorier adjoint) et Gaston Lareuze (archiviste), l’organisation comptait alors 82 adhérents. Réélu en 1918, Gaston Lareuze lui succéda l’année suivante.

Considéré avec André Allaire comme le principal meneur de la grève de mai 1920, les deux hommes furent révoqués le 22 mai. Réintégré à la gare de Louviers (Eure) le 4 février 1925, il obtint son affectation à Elbeuf le 25 septembre 1927 et rejoignit aussitôt le syndicat unitaire (CGTU) et intégra le bureau comme secrétaire adjoint de Julien Fleurent en février 1928 et fut réélu jusqu’en 1932 au moins.

Jules Bourgeon s’était marié avec Jeanne Leriche le 27 octobre 1909 à Saint-Aubin-Jouxte-Boulleng (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), le couple habitait 58 rue des Bas Fourneaux à Saint-Aubin-lès-Elbeuf.