LAJARGE René, Paul

Fils d’un plâtrier, cousin de Gilbert Lajarge, ouvrier mineur connu dans le milieu communiste de Buxières-les-Mines. À quinze ans, René Lajarge adhéra au Parti communiste et à la Résistance dans la Creuse, le 7 décembre 1942, il prit part à des combats à La Souterraine. Il intégra la Résistance FTPF-Allier le 7 décembre 1943, incorporé au « camp du14 juillet » où il participa à toutes les opérations du 1er juin au 15 septembre 1944 : attaques de la voie ferrée à Noyant, en forêt de Civray et combats pour la libération de Montluçon.
Le 27 décembre 1961, il obtint, pour ses actions, sa carte de CVR (n°161056).
Il milita à l’Union de la Jeunesse Républicaine de France (UJRF) avec sa sœur Ghislaine Lajarge, épouse Levret, il était membre du comité fédéral de l’Allier depuis 1946. En 1948, René Lajarge effectua son service militaire à la CIMBA à El-Aouina (Tunis), à son retour, il reprit ses activités, rentra au bureau national de l’UJRF au congrès de Gennevilliers en 1950, en 1951, il participa à l’organisation du festival de la jeunesse à Berlin-Est. Militant à l’association France-URSS depuis 1946, en 1950, il participa à l’un des premiers voyages d’études du PCF en URSS. Il devint permanent de l’UJRF en janvier 1952, il assura l’intérim des militants qui avaient été arrêtés lors des manifestations violentes contre la venue du général américain Ridgway (28 mai 1952). La même année, suite à une distribution de tracts à la caserne du 121ème RI, il fut accusé avec André Allamy et Henri Tuizat « d’incitation de militaires à la désobéissance ». La jeunesse de l’Allier se mobilisa, les procès à Montluçon (31 juillet) puis en appel à Riom (15 octobre) se terminèrent par un acquittement. Il revint à Montluçon et à la demande de son organisation, il partit dans la région lyonnaise jusqu’en fin décembre où des difficultés matérielles l’obligèrent à revenir à Montluçon. En 1953, il suivit l’École centrale du PCF à Viroflay.
Il travailla comme employé à la Sécurité Sociale, délégué du personnel au début des années cinquante, il était également secrétaire du syndicat CGT des employés en 1946, il devint trésorier adjoint de l’Union Locale CGT de Montluçon, puis fut élu à la commission administrative de l’Union Départementale CGT de l’Allier de 1949 à 1954 comme responsable à la jeunesse. Il se maria avec Madeleine Roux, le 14 juin 1952, à Montluçon. Le couple eut un fils, Michel Lajarge, militant CGT dans le secteur de la Santé et adjoint au maire de Lavault Sainte-Anne.
René Lajarge fut élu au comité fédéral du PCF-Allier dont il devint le secrétaire départemental à l’organisation de 1952 à 1959, responsabilité qu’il quitta à la 19e conférence fédérale des 6 et 7 juin 1959 mais resta membre du comité fédéral. Il exerça la profession de représentant de commerce puis il quitta l’Allier et travailla en région parisienne pour la SOCOPAP, société de vente de papier, fournisseur attitré des municipalités communistes qui deviendra par la suite le GIFCO et dont il assura la direction jusqu’à sa mort.
En 1959, il était représentant départemental de l’ANACR pour l’Allier.