CROËSE Georges

Georges Croëse adhéra au PCF en 1944. Il participa le 10 novembre 1947 à l’action contre la hausse du prix du carnet de tramway à Marseille qui constitua le prélude aux grèves qui, durant plusieurs semaines, secouèrent la France entière.
Membre du comité de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône en 1948, Georges Croëse ne fut pas réélu l’année suivante sans doute à cause de ses importantes responsabilités syndicales. Au sein du bureau de l’union départementale CGT après le 28e congrès de juin 1948, il remplissait en effet les fonctions de secrétaire à la propagande et de responsable de l’éducation. Georges Croëse assura ainsi quatre cours en octobre de cette même année (Le mouvement syndical et ses caractéristiques, L’impérialisme et ses formes actuelles, Le socialisme et La méthode d’action du mouvement syndical) dans le cadre de l’école départementale des cadres syndicaux. Il fut reconduit au bureau de l’UD à l’issue du 29e congrès d’octobre 1949 et accéda au secrétariat dès 1951. Entre 1950 et 1954, il fut chargé de demander auprès du maire et des pouvoirs publics les autorisations relatives aux défilés du 1er Mai.
Georges Croëse s’impliqua dans les actions entreprises à Marseille par le PCF en 1950. Dans le cadre de la lutte contre la guerre d’Indochine, il fut arrêté puis libéré par la police le 2 février à la suite d’une distribution de tracts au cap Janet (action de protestation contre l’embarquement de matériel militaire à bord de l’Athos II). Accusé le 26 avril d’avoir participé à une « entreprise de démoralisation de l’armée et atteinte à la sûreté extérieure de l’État », Georges Croëse fut relaxé le 23 juillet. La cour d’appel d’Aix s’étant dessaisie du dossier le 23 novembre, il fut de nouveau jugé à Lyon en août 1951. En mars 1950, lors de la campagne de dénonciation du régime de Tito, il fit partie du comité de défense en Provence des persécutés et emprisonnés en Yougoslavie. Il participa à la campagne de soutien des Rosenberg en juin 1953.
En septembre 1954, Georges Croëse fut retenu pour l’école centrale de quatre mois. Membre du comité de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône en avril 1955, il accéda au bureau à la suite de la conférence fédérale des 7-8 juillet 1956. Il conserva cette responsabilité jusqu’en 1961 puis repassa au comité fédéral en juillet 1962. En 1959, devenu permanent, il prit en charge la section d’Aix-en-Provence. Il reçut l’année suivante la tâche de superviser le secteur compris entre cette localité et Lambesc et de veiller à la bonne marche du comité de parti de l’entreprise Sud-Aviation.
Il fut élu à la commission administrative de la CGT lors du 34e congrès (1963).