BAILLY Claude

Par André Vessot

Né le 16 septembre 1894 à Ussel-d’Allier (Allier), mort le 24 août 1967 à Lyon (3e arr.) (Rhône) ; ouvrier, chef mécanicien puis gareur en soierie ; syndicaliste CFTC de la Métallurgie et du Textile, puis CFDT du Rhône.

Claude Bailly.

Fils d’Etienne, maréchal ferrant, et d’Antoinette Cognet, Claude Bailly fut placé, dès l’âge de 5 ans, à droite et à gauche, chez un pharmacien, puis chez un charron. Il aida son père maréchal-ferrant.

Mobilisé lors de la guerre de 1914-1918, il fut blessé en 1915 et 1916 par un éclat d’obus et évacué par ambulance sur divers hôpitaux. En 1918, il fut hospitalisé pour une bronchite et une courbature fébrile à l’hôpital Desgenettes à Lyon, C’est là qu’il fit la connaissance d’Elisabeth Jacolin, qui était infirmière diplômée par l’Association de secours aux blessés militaires depuis 1910. Cette rencontre fut capitale car dès 1911 elle avait aidé à la création et au développement des syndicats féminins et avait pris la relève de Marie-Louise Rochebillard.

A la fin de la guerre, Claude Bailly revint sur Lyon et commença à travailler aux usines Delle où il était chef-mécanicien. Il adhéra en 1919 au syndicat de la métallurgie lyonnaise CFTC.

Il se maria le 4 mai 1920 à Lyon 6ème avec Herminie Jeanne Marie Bernard, cravatière. Ils eurent trois enfants (deux garçons et une fille).

Il s’inscrivit au cours du soir de l’école de tissage de Lyon d’où il sortit avec un premier prix. Il fut alors embauché par la Maison Mantelier, située 207 rue Francis de Pressensé à Villeurbanne (Rhône), usine spécialisée dans le velours de soie de haute qualité.

Il y était gareur en soierie avec quelques mécaniciens sous ses ordres. En dehors des réparations, il travaillait aussi à des améliorations des installations. La Maison Mantelier déposa de nombreux brevets et gratifia Claude Bailly d’une prime.

En 1936, il s’inscrivit au syndicat du Textile CFTC et la même année il fut élu président de l’Union des syndicats ouvriers de Lyon et banlieue.

Animateur depuis plusieurs années de la commission des fêtes de l’Union Départementale CFTC, il fut ensuite désigné comme président du service Loisirs CFTC. Il y développa les activités, participa à l’organisation de la maison de vacances de Mizöen, avant de devenir, en 1939, le président de la Société Arts et joie, fonction qu’il assura pendant plusieurs années.

En 1939, il fut élu trésorier du syndicat Textile, charge qu’il assuma pendant 25 ans.

Quand survint la Deuxième guerre mondiale, l’usine fut fermée et seuls, lui, une contremaîtresse et un commercial furent gardés. Les autorités françaises et allemandes guettaient les locaux vides. Mr Mantelier demanda à Claude Bailly d’accepter la maison à l’entrée de l’usine et signa un document accordant gratuitement à Claude Bailly et à sa famille la jouissance de cette maison jusqu’à leur mort.

En 1958, il devint administrateur de la Caisse de retraite et de prévoyance du Sud-est (C.A.R.E.P), puis son président de 1961 à 1964.

Il participa régulièrement à la vie de l’Association des vieux travailleurs C.F.D.T et assura deux fois par semaine des permanences de renseignements sur les retraites complémentaires.

Il reçut la médaille du Mérite social

Il participa à la création des premières maisons médicalisées. Son épouse, devenue veuve, fut admise dans une d’entre elles.

Claude Bailly décéda le 24 août 1967 à Lyon 3ème

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article211288, notice BAILLY Claude par André Vessot, version mise en ligne le 2 février 2019, dernière modification le 21 mai 2021.

Par André Vessot

Claude Bailly.

SOURCES : Arch. Dép. Allier. — Arch. municipales Lyon. — Syndicalisme Hebdo, organe de la CFDT, 31 août 1967. — Papiers de famille et témoignage de sa petite-fille Dominique Prost.

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