BARTHEL Jean, Léonard

Par Thierry Michaud

Né le 4 avril 1924 à Saint-Privat-la-Montagne (Moselle), mortellement blessé au combat le 5 septembre 1944 à Chapeau (Allier), décédé le lendemain à Vichy (Allier) ; militaire au sein des gardes républicains ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Insigne de la promotion de l’école nationale de gendarmerie portant le nom de Jean Barthel

Fils de Eugène et de Lina née Garing, Jean Barthel -dénommé aussi Léonard dans certains dossiers, son second prénom- était célibataire.
Il fut admis dans l’armée le 6 décembre 1943. En 1944, des unités entières de gendarmerie rejoignent le maquis et plusieurs escadrons constitués en groupements de combat (Groupement Daucourt et Groupement Thiolet) participèrent aux combats de la Libération au sein de la 1ère Armée française. Il était alors Garde stagiaire au 2ème régiment, 2ème escadron de la garde affecté avec le grade de Garde stagiaire au groupement Thiolet (1ére armée française). Il fut affecté en opération contre l’armée allemande à compter du 28 août 1944.
Le 5 septembre 1944, le groupe du sous-lieutenant Louis Collet, avec un détachement de 14 gendarmes du 2éme régiment de Gardes, dont Jean Barthel, tenta de barrer la route départementale 12 aux troupes allemandes et prit position dans la ferme des Mayences sur le commune de Chapeau (Allier). Mais repérés, ils tombèrent dans deux embuscades. Le combat fut très dur. Encerclés, les gendarmes luttèrent durant une heure et demie. À court de munitions, les survivants du détachement furent contraints de déposer les armes. Les blessés furent achevés d’une balle dans la nuque ; les survivants exécutés sur place. Jean Barthel fit partie des victimes. Il est mort au combat.
Sur la base Mémoire des Hommes, il est signalé comme mort à Vichy, le lieu où les décès furent constatés.
Reconnu « Mort pour la France », il reçut à titre posthume la Médaille militaire et Croix de guerre 1939-1945 avec palme. Sa dépouille est inhumée dans le cimetière de Vallières-les-Metz, commune fusionnée avec Metz (Moselle).

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Vallières-les-Metz. Son nom figure sur la stèle située à la ferme des Mayences à Chapeau (Allier) et sur le monument aux morts de la gendarmerie mobile – Caserne Beauvau – à Marseille (Bouches-du-Rhône) sous le nom erroné de Barthès. Son nom a été donné à la 306ème promotion de l’ école de gendarmerie de Montluçon.
Il ne figure pas sur la base mémorialGenweb.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article211327, notice BARTHEL Jean, Léonard par Thierry Michaud, version mise en ligne le 3 février 2019, dernière modification le 25 avril 2021.

Par Thierry Michaud

Insigne de la promotion de l’école nationale de gendarmerie portant le nom de Jean Barthel

SOURCES : AVCC : AC 21 P 14789 . Dossier Léonard Barthel (non consulté) .—Thierry Michaud, Histoire de la gendarmerie du Bourbonnais, Puy Guillaume , Adéquat Editions, 2010, 175 p. .— Historique de la 9ème légion de la garde républicaine (1936-1949) .— Raymond Duplan, Dictionnaire des gendarmes morts au cours de la seconde guerre mondiale, Vincennes, SHD, 2008, 385 p. — Mémoire des Hommes.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable