DELICHÈRE Henri, Paul, Clément

Par Thierry Michaud

Né le 28 février 1911 à Le Teil (Ardèche), exécuté sommairement par fusillade le 5 septembre 1944 à Montbeugny (Allier) ; militaire au sein des gardes républicains ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Joseph Augustin, employé au chemin de fer, et Berthe, née Sarméjeanne, ménagère, Henri Delichère se maria le 6 octobre 1936 à La Voulte-sur-Rhône (Ardèche) avec Marie Gallin-Martel. Il habitait alors à Courbevoie (Seine). Le couple eut ensuite un fils et habita La Voulte-sur-Rhône.
Il fut incorporé le 15 avril 1933 et admis dans la gendarmerie le 17 janvier 1936 en tant qu’élève garde à la 11ème Légion de la garde républicaine mobile où il est titularisé le 15 août 1936.
En janvier 1940, il fut affecté à Pont Saint Esprit au 7ème escadron de la 15ème Légion de la garde républicaine mobile. Il fut nommé Maréchal des logis Chef à Grasse en intégrant le 4ème escadron du 2ème régiment de la garde le 1er septembre 1943.
En 1944, des unités entières de gendarmerie rejoignent le maquis et plusieurs escadrons constitués en groupements de combat (Groupement Daucourt et Groupement Thiolet) participèrent aux combats de la Libération au sein de la 1ère Armée française. Il était alors Garde au 2ème régiment, 2ème escadron de la garde affecté avec le grade de Garde au groupement Thiolet (1ére armée française).
C’est en participant aux actions de libération de la France qu’il fut affecté au 4ème escadron du 2ème régiment. Basé à Chapeau, après avoir reçu l’ordre du Lieutenant Vandenbroucke d’aller reconnaître l’axe en direction de Montbeugny, il prit le commandement d’une patrouille composée de 3 side-cars. Le chef Delichère et ses hommes furent pris dans une embuscade à la sortie de la forêt. Après avoir riposté et évité une grenade, accompagné des gardes François et Gerin, ils furent fait prisonnier et ramener dans la cour de la ferme de Montedoux. Fusillés quelques heures plus tard, leurs corps furent retrouvés sur le chemin d’accès, là, où la stèle a été érigée. Gabriel Guichet, Georges Lévèque et René Roy, FFI, ont été fusillés le même jour au même endroit.

Il a été reconnu Mort pour la France.
Sa dépouille est inhumée dans le cimetière de La Voulte-sur-Rhône. Et son nom est gravé sur le monument aux morts de la commune.
Son nom figure sur la stèle située à la ferme des Montedoux à Montbeugny (Allier) ainsi que sur le Monument commémoratif de la 2e Légion de Garde Républicaine, 3e escadron à Grasse (Alpes-Maritimes).
Son nom a été donné à la 278ème promotion de l’école de gendarmerie de Montluçon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article211371, notice DELICHÈRE Henri, Paul, Clément par Thierry Michaud, version mise en ligne le 4 février 2019, dernière modification le 31 janvier 2022.

Par Thierry Michaud

Insigne de la promotion de l’école nationale de gendarmerie de Montluçon ayant pris le nom de Delichère

Sources : AVCC : AC 21 P 115848. Dossier Delichère Henri (non consulté) .— SHD Vincennes : GR 16 P 170543. Dossier Delichère Henri (non consulté) .— Thierry Michaud, Histoire de la gendarmerie du Bourbonnais, Puy Guillaume , Adéquat Editions, 2010, 175 p. .— Historique de la 9ème légion de la garde républicaine (1936-1949) .— Raymond Duplan,Dictionnaire des gendarmes morts au cours de la seconde guerre mondiale, Vincennes, SHD, 2008, 385 p. aujourd’hui », La Montagne, édition Montluçon, 14 juin 2012 .— MémorialGenweb .— Mémoire des Hommes .— État civil Le Teil, Montbeugny et La Voulte-sur-Rhône.

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