CROS Maurice, Charles

Fils d’un ouvrier menuisier devenu artisan, et d’une couturière à domicile, d’une famille anticléricale, Maurice Cros reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de Saint-Pons (Hérault), il entra à l’École normale d’instituteurs de Montpellier (Hérault) en 1928. Instituteur successivement à Montpellier (1931-1932), à Cébazan (1932-1933), à Cessenon (1933-1936), après son mariage religieux avec une institutrice en août 1936 à Laurens, il enseigna à Portiragnes (1936-1939) et à Aspiran (1939-1948). Nommé à Béziers en 1948, il fut directeur de l’école Gaveau jusqu’à sa retraite en 1967. Il employait certaines méthodes de l’École moderne (Freinet) depuis 1936. Ses trois enfants reçurent les premiers sacrements religieux par tradition, mais il était personnellement areligieux et volontiers anticlérical.

Maurice Cros, adhérent au Syndicat national des instituteurs en 1933, rejoignait, la même année, le Parti socialiste SFIO. Secrétaire des sections socialistes SFIO de Saint-Chinian (1934-1936) puis de Portiragnes de 1936 à 1939, il fut gréviste le 30 novembre 1938. Mobilisé en septembre 1939, blessé de guerre, il fut hospitalisé jusqu’à la fin de 1941, puis reprit son poste de directeur d’école à Aspiran où il aida les résistants en 1944.

Après la guerre, Cros, membre de la section socialiste SFIO d’Aspiran, se retira de la SFIO en 1956 à la suite de la politique algérienne. Membre de la commission technique paritaire, il était membre du conseil syndical de la section départementale du SNI (1952-1958). Il présida l’association départementale de la Mutuelle assurances des instituteurs de France de 1964 à 1974.

Son frère aîné Marcel Cros fut aussi un instituteur syndicaliste de l’Hérault.