DEVRED Louis, Alphonse

Par Daniel Grason

Né le 18 décembre 1919 à Vanves (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 4 janvier 1997 à Lallaing (Nord) ; hélicier régleur, employé aux PTT ; trotskyste de la IVe Internationale ; interné à la caserne des Tourelles à Paris (XXe arr.).

Louis, Alphonse Devred
Louis, Alphonse Devred

Fils de Louis Devred, chauffeur, et d’Augustine Leroux, sans profession, Louis Devred alla à l’école primaire, il obtint le CEP. Le 21 mars 1942 il épousa Julia Gabrielle Lauriol, manoeuvre, à Vanves, le couple eut deux enfants, la famille vivait 161 rue de Paris à Vanves. Il travaillait comme hélicier régleur chez Ratier, route de Chatillon à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine). Il assistait à des réunions organisées par Maurice Laval. Celui-ci dirigeait un groupe de discussion et de propagande d’obédience trotskyste.
Le 9 mars 1944 vers midi des policiers du commissariat du XVe arrondissement, se présentèrent au domicile de Louis Devred. Ils saisissaient des tracts et des projets de tracts ronéotypés et dactylographiés de l’organisation trotskyste. Lors de son interrogatoire dans les locaux de la police, il reconnaissait qu’il avait organisé des réunions sous la présidence de Maurice Laval. Deux adhérents Robert Sauterey et Jean Meyrand y assistaient.
Pour avoir participe au « groupe de discussion » qui se réunissait à son domicile, Louis Devred fut inculpé d’infraction au décret du 24 juin 1939 réprimant « la répression de la distribution et de la circulation des tracts de provenance étrangère. »
Le 3 mai, il bénéficia d’une mise en liberté provisoire. La direction de la police le considérait toutefois comme un « élément actif de la propagande en faveur de la IVe Internationale, mouvement Trotskyste » et ordonna le 9 mai son internement en application du décret du 18 novembre 1939.
La direction de l’entreprise Hélices Ratier écrivit le 18 mai 1944 au Préfet de Police, elle demandait « la mise en liberté provisoire de notre ouvrier Devred Louis. » Le 24 mai le Préfet de Police répondit : « J’ai l’honneur de vous faire connaître, après un examen particulier du dossier de l’intéressé, qu’il n’est pas possible, dans les circonstances actuelles, d’envisager une mesure de clémence en sa faveur. » Louis Devred a toutefois été libéré le 24 juin 1944 du centre des Tourelles.
En 1945, la famille déménagea au 16 rue de l’Égalité à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine). Il quitta son emploi aux Hélices Ratier et entra aux PTT. Quant à son père Louis, déporté « NN » arrêté dans le cadre de l’opération Porto, il disparut en déportation à Sachsenhausen (Allemagne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article211517, notice DEVRED Louis, Alphonse par Daniel Grason, version mise en ligne le 7 février 2019, dernière modification le 13 mars 2019.

Par Daniel Grason

Louis, Alphonse Devred
Louis, Alphonse Devred

SOURCES : Arch. PPo. 1 W 178-49400 (Devred Louis père et fils Louis, Alphonse), rapport hebdomadaire des Renseignements généraux du 11 avril 1944, GA 1, GB 085, GB 149 (photographie). – Bureau résistance (pas de dossier). — État civil.

PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo. GB 149

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