CROVETTO Marcel, Pierre, Claude

Par Jacques Girault

Né le 16 octobre 1912 à Toulon (Var), mort le 8 janvier 2009 à Toulon ; instituteur ; membre du conseil syndical de la section départementale du SNI (1945-1956) ; conseiller municipal communiste d’Hyères (Var).

Fils d’un comptable et d’une couturière aux idées de gauche, Marcel Crovetto reçut les premiers sacrements catholiques. Après avoir fréquenté l’école primaire supérieure Rouvière, il entra à l’École normale d’instituteurs de Draguignan en 1929. Il enseigna successivement comme instituteur à Pierrefeu (1932-1934), à La Londe (1934-1937), à La Seyne (1938). Nommé à Hyères, école Bayard puis école Paul Long (1939-1957), il exerça, à partir de 1957, à l’école Carnot à Toulon, au cours complémentaire Rouvière, puis, jusqu’à sa retraite en 1968, comme professeur d’enseignement général au Collège d’enseignement général du quartier de Saint-Jean du Var où il habitait. Agnostique, il se maria religieusement en juillet 1938 avec une institutrice, sœur de Victor Fortuna*, qui enseigna à Hyères et à Toulon et leur fille ne reçut aucun sacrement religieux. Ayant effectué son service militaire à Toulon dans l’artillerie comme soldat de deuxième classe, il fut mobilisé au début de la guerre dans la DCA à la frontière italienne.
Correspondant de la section départementale du Syndicat national des instituteurs dans la région d’Hyères, Crovetto siégeait au conseil syndical. Réélu en décembre 1947, il participait aussi à la vie de l’Union locale CGT et, le 13 mai 1948, lors d’une réunion du conseil syndical, s’opposa à la motion de mise en demeure des militants pour qu’ils quittent le bureau de la FEN-CGT. Toutefois il ne collabora pas à L’Éducateur varois, mensuel de la section départementale de la FEN-CGT de 1952 à 1954.
Dès lors, Crovetto apparut comme l’un des chefs de file des militants « cégétistes » de la section. Il fut réélu conseiller syndical sur la liste « d’unité d’action et CGT » en décembre 1949, obtenant dans le canton d’Hyères 60 voix sur 73 suffrages exprimés. Pour le renouvellement du conseil syndical, le dirigeant majoritaire Jourdan* et les représentants de l’École émancipée, le 22 novembre 1951, proposèrent de ne présenter personne contre Crovetto « personnalité qui rend possible le travail en commun ». En dépit du refus de ce dernier, personne ne fut opposé et il fut réélu sur la « liste CGT ». Renouvelé en janvier 1954 sur la « Liste d’union et d’action présentée par les Cégétistes », après avoir obtenu 43 voix sur 87 suffrages exprimés, il fut élu en novembre 1954 comme suppléant à la commission administrative paritaire.
Crovetto fut régulièrement candidat au conseil syndical en 1956 (Liste Brun pour un syndicalisme agissant), 1958, 1960, 1962 et 1964 (listes « pour l’unité, la démocratie et l’efficacité du syndicat »). Il fut à nouveau candidat en 1971.
Électeur communiste, Crovetto adhéra au Parti communiste en 1946. Candidat sur la liste d’Union républicaine et résistante et de défense des intérêts communaux présentée par le Parti communiste qui obtint 2 201 voix sur 8 426 suffrages exprimés, il fut un des sept conseillers municipaux élus à Hyères, le 19 octobre 1947, avec personnellement 2 605 voix et signes préférentiels. À nouveau candidat, le 26 avril 1953, sur la liste d’union ouvrière et démocratique de défense des intérêts communaux dans la paix et l’indépendance nationale, qui obtint une moyenne de 1 939 voix sur 9 508 suffrages exprimés, il fut un des cinq élus avec personnellement 2 837 voix et signes préférentiels (deuxième de la liste). À nouveau candidat sur la liste d’union démocratique et de défense des intérêts locaux, le 8 mars 1959, il obtint personnellement 2 238 voix sur 10 002 suffrages exprimés mais la liste n’eut pas d’élus. Il démissionna du Parti communiste qu’il jugeait « trop stalinien » en 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21160, notice CROVETTO Marcel, Pierre, Claude par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 26 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Com. Toulon, 9 W 1. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Presse syndicale. — Sources orales.

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